Santé animale : PRAPS et OIE, même combat

La nourriture, l’eau et la santé sont les trois piliers d’un élevage productif, porteur d’emplois et de revenus. Pour produire toujours plus de lait, de viande et d’œufs, l’élevage au Sahel souffre essentiellement du déficit pluviométrique certainement, de la pauvreté du tapis herbacé sûrement, des maladies animales, sans aucun doute. Pour faire face à ces fléaux, le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) a fait de la santé animale, son cœur de métier. A l’heure du bilan, l’Hôtel « Les Filaos » de Saly Portudal, a abrité du 27 septembre au 1er octobre 2021, la 7è édition des réunions de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème
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La nourriture, l’eau et la santé sont les trois piliers d’un élevage productif, porteur d’emplois et de revenus. Pour produire toujours plus de lait, de viande et d’œufs, l’élevage au Sahel souffre essentiellement du déficit pluviométrique certainement, de la pauvreté du tapis herbacé sûrement, des maladies animales, sans aucun doute. Pour faire face à ces fléaux, le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) a fait de la santé animale, son cœur de métier. A l’heure du bilan, l’Hôtel « Les Filaos » de Saly Portudal, a abrité du 27 septembre au 1er octobre 2021, la 7è édition des réunions de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème : « Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS I : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS II. »

Pour le Centre régional de santé animale de l’OIE à Bamako, organisateur de cette rencontre, il a été question, essentiellement, de faire le point sur les réalisations des composantes santé animale dans les pays, notamment par rapport à l’atteinte des objectifs des indicateurs de résultats de la composante santé animale ; d’identifier les possibilités pour renforcer les acquis en vue de leur pérennisation et d’échanger sur les préparatifs du lancement des activités du PRAPS2.

En somme cette réunion a permis de mesurer l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans nationaux d’éradication de la PPR et du contrôle de la PPCB ainsi que les difficultés, en identifiant les points forts et les points faibles : organisation de campagnes de vaccination, acquisition de vaccins, surveillance épidémiologique, mise en place de bases de données, séromonitoring et utilisation de la plateforme KoboToolBox (KTB). L’atelier a été également l’occasion saisie pour informer et sensibiliser les acteurs de la santé animale sur la révision en cours de la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la PPR à l’horizon 2030, sous l’égide de la FAO et de l’OIE.

L’état des lieux des programmes de formation nationale et régionale réalisée dans le cadre du PRAPS a également été au menu de la rencontre. De plus, la réunion s’est longuement intéressée à l’état d’avancement de la mise en œuvre des campagnes de vaccination 2020/2021. Les difficultés rencontrées dans l’acquisition de vaccins avec diluant, le marquage des petits ruminants ou le contrôle de la qualité de vaccins contre la PPR et la PPCB, ont également été partagées. Dans un contexte de raréfaction des ressources et de diversification des partenaires, il a surtout été question de développer des synergies et de partager des expériences, en développant des partenariats avec d’autres projets actifs dans le domaine de la santé animale à l’image du REDISSE (Programme de renforcement des Systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest, du Projet de renforcement des capacités  et surveillance des maladies hémorragiques virales (EBO-SURSY),  du Projet de professionnalisation des para-professionnels vétérinaires (P3V).

A l’issue de cinq jours de présentations et de discussions fructueuses, des recommandations fortes sont été formulées. Il s’agit, pour l’essentiel, de :

  • l’uniformisation des protocoles de séromonitoring mis en œuvre par les pays ;
  • la réalisation d’enquêtes de séromonitoring annuelle pour la PPR et bi-annuelle pour la PPCB comme recommandé par les experts et inscrit dans le les Costab.
  • la planification des enquêtes de séromonitoring pour permettre aux laboratoires d’anticiper sur la commande des kits de diagnostic ;
  • le renforcement des capacités des laboratoires nationaux en réactifs pour le contrôle de qualité des vaccins ;
  • la formulation d’une requête auprès du fabricant de kits de diagnostic ELISA PPCB en faveur du maintien de la production ;
  • la mise en œuvre des PNS PPR et PPCB après leur validation au niveau national ;
  • la planification au niveau des budgets des États d’autres ressources pour le financement des PNS afin que les objectifs de contrôle et d’éradication soient atteints ;
  • la prévision dans les PNS de fonds pour la prise en charge de la surveillance épidémiologique qui est un élément important pour l’éradication et le contrôle des maladies ;
  • le respect des bonnes pratiques dans la mise en œuvre des campagnes de vaccination PPCB et PPR ;
  • l’amélioration du taux de marquage des animaux vaccinés à travers la sensibilisation des éleveurs ;
  • l’harmonisation des système de marquage ;
  • la réalisation du contrôle des vaccins sur toute la chaîne de distribution afin de s’assurer de la qualité des vaccins utilisés.

Enfin, les cinq jours de travaux ont permis aux experts de partager leurs connaissances sur la PPR, la PPCB, l’outil PMAT et l’élaboration des protocole d’enquête. Il a également permis aux pays de faire l’état d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS 1 et de partager leurs expériences afin de les capitaliser pour le PRAPS 2.

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