La Composante « Amélioration de la Gestion des ressources naturelles (GRN) du PRAPS Mauritanie a entamé le 03 janvier dernier une première phase de réunions de vulgarisation et de diffusion du Code pastoral (et de son décret d’application) auprès des autorités régionales et des élus locaux.
En Mauritanie, il existe un ensemble de textes législatifs et réglementaires régissant la gestion des ressources naturelles (GRN) pour lesquels la plupart des acteurs sont encore peu et/ou mal informés et sensibilisés de leur existence, de leur importance et des implications éventuelles de leur mise en vigueur. Le Code pastoral et son décret d’application figurent parmi ces textes.
À cet effet, la Composante « Amélioration de la Gestion des ressources naturelles » du PRAPS Mauritanie a initié cette activité de partage, de vulgarisation et de diffusion de ce code pastoral et de son décret d’application dans la zone d’intervention du projet.
« Cette vulgarisation revêt une importance capitale dans la transmission de l’information et l’amélioration des connaissances des autorités et des élus locaux », estime M. Fall Abdoullahi, responsable de la Composante Amélioration de la Gestion des Ressources naturelles du PRAPS-MR.
Les acteurs ciblés par cette première phase de réunions de vulgarisation et de diffusion sont les autorités régionales (Walis, Hakems et chefs d’arrondissements) et les élus locaux (Maires) des wilayas du Brakna, de l’Assaba, du Hodh El Gharbi, du Hodh El Chargui , du Guidimakha, du Gorgol et du Trarza. À L’issue de celle-ci sept (7) walis (Gouverneurs), trente-trois (33) hakem (Préfets) dix-huit (18) chefs d’arrondissements vingt-neuf (29) maires et sept (7) Délégués régionaux du Ministère de l’Élevage ont été sensibilisés sur l’importance de ce Code et de son décret d’application, et ce, à travers une courte présentation Powerpoint faite par le Responsable de la Composante 2, Amélioration de la Gestion des Ressources Naturelles du PRAPS Mauritanie, qui a été suivie de discussions et de commentaires sur certains passages et articles de ce Code dont un lot de 400 brochures, nouvellement édité par le PRAPS Mauritanie et le Ministère de l’Élevage, leurs avaient été remis.
Une autre phase de vulgarisation de ce Code est programmée dans les mois à venir, elle ciblera particulièrement les organisations socioprofessionnelles d’éleveurs et les communautés pastorales.
Ils ont dit : « Témoignages des participants »
« Je ne pensais pas qu’il existait un décret d’application du Code pastoral avant cette réunion organisée par le PRAPS Mauritanie » (Hakem de Barkéol, wilaya de l’Assaba)
« Le PRAPS doit impliquer tous les secteurs de développement, et particulièrement l’agriculture, l’environnement et l’hydraulique » (Hakem de Kankossa)
« Pour nous le Code pastoral est important et sa mise en œuvre essentielle pour une gestion plus efficiente de nos ressources pastorales » (Maire de Kiffa)
Pour le Maire de de Kobeni: « La gestion des fourrières telles que définie dans le code pastoral va à l’encontre des communes»
« L’Autorité administrative doit appliquer certains articles du Code, c’est important pour une gestion durable des ressources pastorales »
« L’État doit veiller à toute tentative d’appropriation des espaces pastoraux par des particuliers »
« Nous recommandons l’organisation d’une réunion plus élargie sur la loi/code pastoral avec la participation de tous les secteurs impliqués dans l’Élevage » (Wali du Hodh El Gharbi)
« Enclencher une large sensibilisation sur la compréhension du Code au profit des autorités et pour les pasteurs et agropasteurs (…) les éleveurs ont besoin de transhumer mais rencontrent des contraintes et des tracasseries majeures sur leur chemin » (Hakem d’Aïoun)
« Je déplore l’ancienneté de ce Code pastoral qui date de plus de 13 ans. A ce jour aucun amendement n’a été apporté à ce document (…) certains articles sont ambigus et me semblent inadaptés au contexte actuel de certaines zones pastorales du pays » (Chef d’arrondissement de Touil)
« Je ferai personnellement de ce Code pastoral un document de chevet » (Wali du Guidimakha)
« La sensibilisation doit être l’apanage de tous » (Hakem de Ould Yengé)
« La loi est faite pour être appliquée » (Hakem de Ould Yengé)
« Il faut appliquer l’arrêté fixant la date des récoltes au 31 mars de chaque année » (Chef d’arrondissement de Khabou)