Masters




Niamey-Niger: Atelier de formation sur l’outil GLEAM-i pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage.

L’Unité Régionale de Coordination du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme phase II (PRAPS-2) en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé du 20 au 22 juin 2022 à Niamey, un atelier sous-régional sur l’utilisation de l’outil GLEAM-i pour le calcul des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du secteur de l’élevage.
L’atelier qui a regroupé les responsables des services techniques des Ministères de l’élevage, de l’environnement, du développement rural, des projets PASEC et PRAPS-2, avait pour but de familiariser les participants venant du Burkina-Faso, du Mali de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, à la collecte et préparation et leur interprétation pour renseigner les émissions de GES du secteur de l’élevage. 




Formation continue et diplômante des Services vétérinaires pour répondre aux besoins en santé animale des bénéficiaires directs du PRAPS

Selon la nouvelle approche « Une seule santé » les missions des services vétérinaires sont un maillon essentiel pour garantir la santé humaine et animale mais celles-ci comme toute entreprise sont étroitement liées à la disponibilité en ressources humaines, en qualité et en quantité suffisantes. Or tous les rapports d’évaluation de la performance des services vétérinaires (PVS) et d’analyse des écarts conduits par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) dans les pays, notamment ceux membres du PRAPS relèvent les mêmes insuffisances : les services vétérinaires des pays sont très démunis et le disponible actuel en ressources humaines ne permet pas aux services vétérinaires d’assumer leurs missions régaliennes notamment en matière de santé des animaux et de santé publique vétérinaire.

C’est dans ce  contexte qu’un important budget en matière de formation des services vétérinaires avait été prévu par le PRAPS I. Les activités ont été déclinées au niveau national et au niveau régional. Les deux programmes ont été planifiés de manière consensuelle avec tous les pays lors de la deuxième réunion de concertation de la Coordination régionale de la composante santé animale organisée à Dakar en mai 2017.

Réalisations/acquis

Programmes nationaux de formation

Chaque pays selon ses besoins et ses priorités a développé un programme de formation spécifique décliné en un sous-programme de formation initiale et un sous-programme de formation continue des agents des services vétérinaires.

Tableau 1 : Formation diplômante initiale  

Pays PRAPS Femmes Hommes Total général
Doctorat vétérinaire 6 43 49
Mali 5 6 11
Niger 2 2
Tchad 1 10 11
Mauritanie    1 19 20
Burkina Faso 5 5
Master 2 8 10
Niger 4 4
Sénégal 2 4 6
Total général 9 50 59

Tableau 2 : Formation continue des agents des services vétérinaires

Programmes nationaux prévisionnels de formation continue défini à Dakar en mai 2017

Pays PRAPS Cadres et agents centraux Régionaux et Chefs de poste Auxiliaires et agents de base Privés OP Eleveurs Total
Burkina Faso* ND  ND  ND  ND  ND  ND 
Mali 385 200 300 42   927
Mauritanie 144 20 400 60   624
Niger 200 700 4600     5500
Sénégal 41 104 790 244   1179
Tchad 230 100 400     730
Total 1000 1124 6490 346 0 8960

* Pour le Burkina Faso l’estimation des besoins a été exprimé en nombre de session au lieu d’homme/jour

A la fin du PRAPS I on peut retenir que les programmes nationaux de formation continue ont pour la plupart été réalisés en totalité et qu’environ 9 000 agents des services vétérinaires ont été concernés.

Programmes de formation régionale

Conformément à la planification retenue à Dakar en mai 2017, 13 sessions de formations continues sur des thématiques prioritaires identifiées par les Services vétérinaires ont été organisées par la coordination régionale de la composante santé animale entre 2017 et 2021. Elles ont pour la plupart été assorties feuilles de route dont la réalisation a été suivie à travers les missions d’appui ciblées et dans certains cas à travers la création de groupe d’échanges WhatsApp.

Liste des formations organisées au niveau régional

1. Formation sur les plans de surveillance à t0 et post vaccination de la PPR et PPCB
2. Formation régionale sur le diagnostic de la PPCB et de la PPR par les techniques ELISA et PCR et l’isolement de leur agent causal
3. Formation régionale sur le séro-monitoring des campagnes de vaccination contre la PPR et la PPCB
4. Formation Régionale sur la méthodologie d’élaboration des plans d’urgence Zoo sanitaire
5. Formation de formateurs pour l’utilisation des manuels techniques vétérinaires dans le cadre du PRAPS
6. Formation régionale sur la conception, l’exploitation et l’entretien des bases de données épidémiologiques
7. Formation régionale sur l’utilisation de l’outil KTB pour la mise en œuvre, l’exploitation, la protection et l’administration des bases de données épidémiologiques (PHASE I)
8. Formation régionale sur l’élaboration, mise en place et maintien d’un plan et d’un dispositif de contrôle des MV
9. Formation régionale sur l’utilisation de l’outil KTB pour la mise en œuvre, l’exploitation, la protection et l’administration des bases de données épidémiologiques (PHASE II) 
10. Formation régionale sur la méthodologie d’élaboration des plans nationaux de formation des services publics vétérinaires
11. Formation régionale sur l’assurance qualité et la Biosécurité dans les laboratoires vétérinaires
12. Formation régionale sur le titrage des vaccins contre la PPCB et le suivi souches de Mycoplasme Mycoïdes isolées dans les pays PRAPS  
13. Formation régionale sur l’utilisation des systèmes d’information géographiques pour l’épidémio-surveillance de la PPR et de la PPCB

Soient environ 241 cadres (environ 1 550 H/j de formation) des services vétérinaires formés dont 16,5% de femmes.

Chiffres clés

Coût prévisionnel des programmes nationaux de formation environ 2,9 milliards de Cfa (soit environ 10 % du montant total de la composante 1) dont 1,725 Milliards pour la formation diplômante initiale :

9 000 agents des services vétérinaires concernés par les programmes de formation continue ;

241 cadres des services vétérinaires formés au niveau régional dont 16,5% de femmes

59 docteurs vétérinaires mis sur le marché




Le Master Professionnel en Pastoralisme : Un Pool de compétences au service des pays face aux nouveaux défis du pastoralisme

«Avant le premier cours, je n’avais pas beaucoup de notions sur le pastoralisme car je suis Agronome de formation mais après les échanges que nous avons eus pendant le cours, j’ai été convaincue que le développement du monde rural passe d’abord par le pastoralisme, les autres activités suivent après » Madina Abdoulaye Affadine, 1ère Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme 

A l’initiative du PRAPS et sur financement de la Banque mondiale, un Master Professionnel en Pastoralisme (MPP) a été lancé en janvier 2017 au Centre Régional AGRHYMET de Niamey, au Niger. Cette formation, au départ, lancée au profit de 24 cadres des 6 pays du PRAPS : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad a considérablement renforcé les capacités des cadres sahéliens pour leur permettre de rendre en charge les nouveaux défis liés au pastoralisme dans leurs pays et leurs régions.

Au-delà des pays du PRAPS et suite au regain d’intérêt pour le pastoralisme, d’autres pays ( Bénin, Côte d’Ivoire, Cameroun) et institutions internationales ou de coopération ont manifesté de l’intérêt pour le MPP en finançant la formation d’autres étudiants.

Financé entièrement sur deux (2) promotions par le PRAPS et en co-financement pour la 3ème promotion, le MPP a (i) formé 77 Cadres supérieurs, des professionnels du développement rural, aptes à appréhender toute la complexité du pastoralisme et (ii) à accru progressivement le nombre de pastoralistes sahéliens compétents dans le domaine du pastoralisme.

Très original en matière de stratégies, ce Master en pastoralisme  s’est appuyé sur une approche transversale, systémique, pluridisciplinaire qui a combiné les sciences de la vie et de la terre à celles des sciences humaines.

Ouverte aux étudiants et professionnels des domaines de l’Agronomie, la Zootechnie, la Foresterie, du Génie rural, de la Médecine vétérinaire, de la Géographie,  de l’Economie et  de la Sociologie, cette formation dispensée par des acteurs du pastoralisme de haut niveau a allié des stages pratiques des étudiants dans leurs pays, sanctionnés par un mémoire soutenu devant un jury, développant les différents sous-secteurs du pastoralisme.

Les structures impliquées dans les enseignements et stages  au profit des étudiants sont les Universités nationales, les structures nationales de recherche , les Institutions internationales d’enseignement et /ou de recherche (CIRAD, IED, CSE, ISSP, IRAM, SUPAGRO, PPZS, etc.).

En 2021, Madina Abdoulaye Affadine, Etudiante directe de la 1ère promotion du MPP et une des représentants du Tchad, exerce depuis 4 ans dans l’administration  publique tchadienne , au sein du Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et d’Alerte Précoce (SISAAP), équivalent du Système d’alerte précoce (SAP) dans les pays de la sous-région.

A l’issue de sa formation, elle déclarait: «  En tant que jeune dame j’ai vécu la première promotion avec beaucoup d’enthousiasme. Sur le plan du cours, nous avons appris beaucoup sur le pastoralisme, ses avantages et les contraintes auxquelles il est confrontées. Ce Master nous a ouverts à davantage d’ opportunités dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques pour le développement du pastoralisme au Sahel.

La formation liée au Master m’a poussée à voir plus loin; me battre tous les jours pour la cause des femmes vulnérables en zone pastorale et agropastorale.  Avec les compétences acquises, je dispose d’ un outil de bataille dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Sahel. En effet, mon thème de stage a porté sur les ‘’ Stratégies d’adaptation des femmes face aux changements climatiques pour une gestion durable des ressources naturelles en milieu pastoral ‘’  Il se justifie par le simple fait que le Département de Biltine est une zone agropastorale et de transhumance située dans la zone sahélienne. Le Sahel est fortement touché par les effets du changement climatique ces dernières années. Ainsi, les hommes partent en transhumance laissant derrière eux les femmes et les enfants. Ces femmes sont les populations à risque et les plus vulnérables de la planète. Bien que  vivant dans des conditions difficiles, elles adoptent certaines stratégies pour faire face aux changements climatiques quoique celles-ci ne soient pas durables.

Personnellement au quotidien, j’apporte ma contribution auprès de diverses organisations de mon pays et à l’international au développement de stratégies de résilience des pasteurs face aux changements climatiques et pour le renforcement de leur participation à l’économie de nos pays.

 De façon pratique, mon MPP et son contenu me sert toujours. En effet, il m’aide à suivre les indicateurs pastoraux (Situation de pâturage et des points d’eau, la situation zoo-sanitaire et le mouvement des animaux) dans le cadre de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et pastorale ». Elle ajoute : « Il faut aussi noter que la situation pastorale d’une manière générale est un indicateur déterminant (source de nourriture et de revenu de certains ménages) de la sécurité alimentaire dans les pays à forte potentialité d’élevage. ».

Lucien S. NANEMA, aujourd’hui Directeur de la sécurisation de l’espace pastoral au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH) du Burkina Faso, précédemment Etudiant et Major de la 1ère Promotion du MPP avait mentionné à la rentrée en  janvier 2017 : ‘’ L’objectif de mon inscription à ce Master est de pouvoir apporter ma contribution à l’élevage pastoral au Burkina Faso qui est mon pays d’origine. Je voudrais aussi apprécier en termes de stage sur le terrain la contribution de l’élevage pastoral et surtout la prise en compte des attentes dans les politiques de développement qui étaient les dernières au niveau  fiscal. Le plus important pour moi est qu’après la formation je puisse apporter quelque chose à l’élevage pastoral ». Ainsi conformément à l’objectif de mettre en place un bassin d’expertises de haut niveau pour les pays du projet et au niveau international, le PRAPS et ses partenaires peuvent se réjouir de cette initiative du Master Professionnel en pastoralisme.

Ami BA GUEYE quant à elle, au préalable Etudiante du titre du Sénégal, a intégré le PRAPS-SN, particulièrement l’Antenne Sud de Koungheul en qualité d’Animatrice en mars 2019, une année après la fin de sa formation. Elle a en charge l’animation de deux Unités pastorales Boussoura Ndawène et Médina Salam notamment leur gestion organisationnelle. ‘’ Nous sommes l’interface entre les communautés et le projet. Nous leur fournissons des appuis conseil et les aidons dans le renforcement de leurs capacités. A leurs côtés, nous travaillons à faciliter leur appropriation des infrastructures et autres réalisations. Dans mon espace, le PRAPS a construit un forage équipé et des abreuvoirs, les bornes fontaines, les potences et les robinets, les parcs à vaccination, les magasins d’aliments bétail auxquels sont annexées des boutiques pastorales pour les femmes, les mises en défens : 27 ha à Médina Salam et 43 ha à Boussoura Ndawène. Les populations de cette zone d’intervention ont par ailleurs bénéficié d’une moto faucheuse pour leur permettre de conserver l’herbe fauchée dans une bonne qualité ».

Elle note: « La formation relative au MPP reçue m’a permis de capitaliser des expériences avec les autres étudiants, de tirer aussi avantage des voyages d’échanges ou d’études durant la formation et le stage pratique réalisé autour de la Mise en défens. Les connaissances acquises au cours de ma formation me permettent d’accompagner les bénéficiaires du projet dans plusieurs situations telles que la gestion des conflits, les axes de transhumance, leur gestion, comment accueillir les transhumants dans les Unités pastorales (UP)?.

En tant qu’Animatrice de deux (2) UP ayant bénéficié de la formation du MPP, Ami souligne que ses plus grandes joies sont notamment : « le fait d’avoir été formée par le PRAPS sur le Pastoralisme. J’étais une Etudiante directe comme on nous appelait parce que venant de l’Université  et sans expérience professionnelle contrairement à nos collègues déjà pétris d’expérience dans leurs domaines. Après ma formation, j’ai été directement mise à l’épreuve du terrain. J’ai travaillé avec les pasteurs et agropasteurs avec les acquis du MPP. Avant le MPP, je ne savais pas ce qu‘ était un abreuvoir. Aujourd’hui je suis au contact des réalités du terrain et je peux aider et accompagner nos bénéficiaires autour des infrastructures, de la gestion des conflits, de la résilience pastorale.

Aussi, je voudrais noter que le MPP nous a permis de nous positionner de manière transversale pour des résultats concrets sur le terrain. Par exemple, l’intégration du Genre dans nos activités est une réalité. Les boutiques pastorales sont exclusivement sous la gouvernance des femmes et nous les impliquons dans d’autres activités. Elles sont sensibilisées sur le leadership et leur rôle dans le développement de leurs communautés  ( préparation des pépinières pour le reboisement qu’elles font avec les hommes, l’animation des Comités de gestion des infrastructures

Une Etudiante mauritanienne de la 3è promotion du MPP raconte avec passion: «  les cours étaient diversifiés mais complémentaires. Deux modules m’ont considérablement aidées dans mes recherches et aussi dans la vie pratique. Il s’agit des ‘’ Sociétés  pastorales’’ et  » Economie pastorale’’. Après la formation théorique, nous avons effectué chacun un stage dans nos différents pays au cours duquel mon intérêt a été porté  sur L’autonomisation des femmes en milieu pastoral’’  sous l’angle de la sociologie dans le pastoralisme.

J’ai retenu sur le terrain, en parlant des femmes en milieu pastoral, qu’elles jouent un rôle vraiment essentiel dans l’économie des ménages. Également, ce sont elles qui contribuent plus dans les ménages en milieu pastoral que les hommes. En même temps elles ont leurs activités pastorales qui leur permettent d’être autonomes, indépendantes financièrement pour satisfaire les besoins du ménage malgré les difficultés qu’elles rencontrent à savoir l’insécurité et le harcèlement.

Elles sont particulièrement plus actives dans la vente des produits laitiers et dans d’autres activités de transformation et de commerce. Toutefois, elles  éprouvent de réelles difficultés à profiter à leur guise des bénéfices qu’elles en tirent. Il leur faut à elles l’approbation du tuteur soit le père, le mari ou le frère ou encore son fils.

Aujourd’hui, je suis à même au regard de ce que j’ai appris au cours de la formation du Master Professionnel en pastoralisme (MPP) de faire des analyses approfondies en lien avec le pastoralisme en m’appuyant sur le master en sociologie que j’ai fait au préalable. La base est essentiel pour réussir à profiter des acquis du MPP et le mettre au service des communautés pastorales ».

Dans la perspective de l’amélioration de la qualité de la formation pour s’aligner aux standards du CAMES et prendre en compte les besoins des pays côtiers, un atelier participant réunissant l’ensemble des acteurs (Anciens et nouveaux étudiants, Enseignants, Unités de coordination du PRAPS, les OP, les Institutions régionales, etc. ) pour l’actualisation du contenu de la formation  s’est tenu en mars 2021 au Centre Régional Agrhymet.  Au-delà de la révision des Curricula, l’atelier de Niamey s’est penché  sur les attentes des organisations afin de faciliter l’insertion professionnelle des formés.

Le Master professionnel en pastoralisme s’inscrit dans le cadre des activités de la  Composante 2 du PRAPS , Amélioration de la gestion des ressources naturelles qui durant la phase 1 du projet (2015-2021) s’est attelée à renforcer l’implication des communautés pastorales et agro-pastorales la gestion durable des ressources naturelles et à sécuriser leur accès à ces ressources. Elle met a cœur de ses activités les ressources « eau et pâturages, » qui souvent s’étendent au-delà des frontières nationales des pays du PRAPS.

Pour MADJI Magloire, Etudiant tchadien, Major de 2è Promotion qui s’est consacré à la thématique de la « Sécurisation de la mobilité pastorale dans les savanes soudaniennes du Tchad », : «  … la gestion concertée des ressources naturelles en général et les aménagements de sécurisation de la mobilité restent les fondements pour une transhumance apaisée en particulier dans les zones de savanes soudaniennes qui constituent de nos jours, des terres d’accueil et repli pour de nombreux pasteurs confrontés aux incertitudes diverses dans le Sahel ».

Pour lui, ce Master doit être pérenne  car étant une tribune qui permettra toujours aux étudiants ’ de rencontrer les sommités du pastoralisme afin de bénéficier de leurs riches expériences. Il suffit juste que les étudiants s’impliquent avec engagement dans le processus de leur formation dans un esprit d’équipe et de fraternité, de courage et d’abnégation pour réaliser combien  ils sortiront outillés et dignes de l’exaltante mission qui les attend’’.

Les défis aujourd’hui sont énormes pour ces cadres pastoralistes qui veulent aux mieux servir leurs pays et les communautés de pasteurs et agro pasteurs.

Pour Madina  Affadine : « … mes défis majeurs aujourd’hui en tant que femme dans le pastoralisme et par rapport à mon thème de soutenance  évoqué plus haut c’ est de : (i) lutter pour la création des centres d’alphabétisation, d’éducation et de formation professionnelle à l’endroit des filles et femmes vivant dans des ménages pasteurs et agropasteurs au Tchad, (ii) former les femmes sur la gestion des ressources naturelles et renforcer leurs capacités organisationnelles, (iii) orienter ces femmes dans la diversification de leurs activités afin de réduire les risques liés surtout au changement climatique.

Après du chemin parcouru depuis 2017 avec la première promotion du Master en pastoralisme, Pr Atta Sanoussi, Chef du Département Formation et Recherche, au Centre Régional AGRHYMET souligne: «  Ce Master est reconnu par le CAMES et nous pouvons nous réjouir des retombées et espoirs que cette formation porte en elle.

Madji Magloire, Major de la 2ème promotion du MPP, est actuellement en thèse au CRA dans le cadre du Projet Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les Pays Côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) sur le thème  » Utilisation de l’information satellitaire pour le suivi et l’évaluation des ressources pastorales »  ».

Le CILSS se réjouit entre autres dans le cadre du Master en Pastoralisme de l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers à travers le PREDIP et le Programme de développement durable des exploitations pastorales au Sahel (PDEPS)




SESSION DE FORMATION POUR LE SUIVI DES FEUX DE BROUSSE PAR TELEDETECTION ET L’EVALUATION DU BILAN FOURRAGER PREVISIONNEL ACTUALISE

CSE

  Du 14 au 19 octobre 2019, des représentants des services techniques en charge du Suivi et de la cartographie des feux de brousse, du Suivi des ressources pastorales  alimentant le système d’alerte précoce (SAP) sur les informations relatives au bilan fourrager et des acteurs des SAP des 6 pays du PRAPS sont réunis à Dakar au Sénégal en vue d’une session de formation régionale pour   » le suivi des feux de brousse par télédétection et l’évaluation du bilan fourrager prévisionnel actualisé ».

De manière spécifique, la formation assurée par le Centre de Suivi Ecologique (CSE) du Sénégal  renforce les capacités  desdits cadres pour:

  • extraire les données d’observation de la terre disponibles via la E-station MESA ou tout autre sources, pour le suivi des feux de brousse et leur impacts sur le disponible fourrager;
  • Produire des cartes interactives montrant les feux actifs pour une période de temps spécifiée, combinée avec des couches SIG (régions, cercles, communes,  routes et des villages) ;
  • traiter et analyser ces données en vue de la production d’un certain nombre d’informations : l’occurrence et densité des feux de brousses; les superficies de pâturage détruite par les feux de brousse, estimation des quantités de biomasse détruite par les feux
  • faire des analyses comparatives sur la base de données historiques sur les feux
  • élaborer un bilan fourrager actualisé tenant compte des informations précédentes et notamment les quantités de biomasse brûlées.