La transition digitalisation au cœur de la stratégie du PRAPS-2 !

Le continent africain embrasse à bras ouverts l’ère de la numérisation, une réalité incontournable qui ouvre la voie à une économie dynamique, inclusive et sûre. La Banque Mondiale, l’un des principaux acteurs dans cette transformation, a tracé les grandes lignes de ce voyage vers une économie numérique solide. Ces cinq piliers essentiels sont désormais les repères pour les pays africains qui cherchent à réaliser une transition réussie vers la numérisation.
Le premier pilier est l’infrastructure numérique, qui permet aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements de se connecter et d’accéder aux services numériques, aussi bien locaux qu’internationaux. Sans cette base solide, la numérisation reste un mirage inatteignable.
Le deuxième pilier concerne les plates-formes numériques, ces oasis où l’on trouve une multitude de produits et de services accessibles par des canaux numériques. Elles sont les artisans de la transformation digitale en offrant aux utilisateurs des solutions innovantes à portée de main.
Le troisième pilier, les services financiers numériques, ouvre la voie aux transactions électroniques et à une gamme élargie de services tels que le crédit, l’épargne et l’assurance. Ils facilitent la vie des citoyens et stimulent l’inclusion financière.
L’entrepreneuriat numérique, quatrième pilier, crée un écosystème propice à l’économie numérique. Les entreprises innovantes qui émergent de cet écosystème contribuent à la création d’emplois et renforcent la compétitivité des pays.
Enfin, les compétences numériques, cinquième pilier, jouent un rôle crucial. Elles englobent la culture numérique de base des utilisateurs ainsi que les compétences professionnelles et technologiques avancées. Une main-d’œuvre bien formée est le pilier de toute économie numérique prospère.
Dans cette dynamique, le Programme Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) s’est engagé à optimiser la collecte et l’amélioration de la qualité des informations. Il incite également les utilisateurs à partager leurs données, favorise l’analyse approfondie, et met ces informations à disposition sous forme de services adaptés aux besoins des acteurs du secteur. Le partage de bonnes pratiques et l’exploitation des données en temps réel sont également au cœur de cette initiative.
L’objectif ultime est de coordonner la transition digitale du programme et des acteurs du pastoralisme régional. Cela permettra d’améliorer la traçabilité des animaux grâce au marquage, de sécuriser les troupeaux pendant les transhumances, de surveiller leur santé et de mettre en place un système de transfert monétaire transfrontalier.
Ce projet ambitieux est mené par le PRAPS, avec le soutien financier de la Banque Mondiale, en partenariat avec des organisations de renommée internationale telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’UNCDF, ainsi que des acteurs publics et privés.
L’Afrique s’engage résolument dans cette révolution numérique, consciente que c’est une opportunité sans précédent pour transformer son économie, favoriser l’inclusion et améliorer la qualité de vie de ses citoyens. La coopération internationale et les partenariats stratégiques sont les clés de la réussite de cette transition.
L’Afrique s’engage résolument dans cette révolution numérique, consciente que c’est une opportunité sans précédent pour transformer son économie, favoriser l’inclusion et améliorer la qualité de vie de ses citoyens. La coopération internationale et les partenariats stratégiques sont les clés de la réussite de cette transition vers un avenir numérique prometteur.




Thèses




Masters




Le PRAPS relève le défi de l’implication des acteurs des réseaux sociotechniques de la santé animale

Bénéficiaires et Techniciens main dans la main pour la qualité des services vétérinaires

Le Sahel est soumis à une mobilité animale intense (transhumance,  transport et commerce) qui favorise la diffusion des maladies infectieuses animales. Cette région a été confrontée à des crises sanitaires majeures liées aux maladies animales notamment la péripneumonie contagieuse bovine  (PPCB) et la Peste des petits ruminants (PPR). La vaccination du bétail a démontré son efficacité; elle este la seule option pour sécuriser les sources de revenus des pasteurs et agropasteurs.

Cependant, au fil des années, à l’épreuve du terrain, le manque de collaboration entre les acteurs de premier plan du secteur (pasteurs et agropasteurs) a longtemps été évoquée comme un frein. Ce qui ne facilite pas la réussite des campagnes de vaccination ou les soins vétérinaires apportés au cheptel. La relation entre personnel vétérinaire et pasteurs a été caractérisée par la méfiance ou un faible degré de confiance entre eux. Les acteurs intervenant dans la santé animale se sont multipliés et les relations entre eux ont souvent été caractérisées par la compétition et l’absence de collaboration entre ces parties prenantes qui sont notamment les vétérinaires publics et privés, les auxiliaires, les services publics et organisations professionnelles d’éleveurs, etc.).

Les acteurs intervenant dans la santé animale se sont multipliés et les relations entre eux sont souvent caractérisées par la compétition et l’absence de collaboration (vétérinaires publics et privés, vétérinaires et auxiliaires, services publics et les organisations professionnelles d’éleveurs, etc.).

D’un autre côté, les services vétérinaires dans les zones pastorales enclavées du Sahel et dans les espaces transfrontaliers, peu accessibles, ont été perçus comme coûteux par les éleveurs. Ceux-ci préfèrent souvent recourir aux pratiques locales de soins et aux médicaments vétérinaires illicites largement diffusés et utilisés sous un faible contrôle. Ce choix très répandu dans le Sahel facilite malheureusement la propagation des principales maladies animales sur lesquelles est concentrée l’action du PRAPS. Les diverses campagnes de vaccination initiées dans ce contexte dans la région mobilisent l’attention des acteurs des 6 pays du projet.

Dans le but d’apporter une solution durable à cette situation qui met en péril les sources de revenus des milliers de pasteurs et agropasteurs du Sahel, lors des Entretiens techniques du PRAPS (ETP-3)d’octobre 2018 de Ouagadougou, le PRAPS a préconisé l’implication des  réseaux sociotechniques de la santé animale dans la stratégie de lutte contre les principales maladies animales : la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la Peste des petits ruminants (PPR).

Pour le PRAPS, l’implication des acteurs des réseaux sociotechniques de la santé animale reste l’option privilégiée pour garantir le succès des interventions au Sahel. Ce choix prépondérant a permis au PRAPS de relever bien de défis qui concourent à l’amélioration de la santé animale dans les six pays d’intervention.

La notion de réseau sociotechnique

Une distance sociale et culturelle existe entre professionnels et éleveurs. Les aspects  «relationnels» constituent une entrave majeure à l’adhésion des éleveurs aux campagnes de vaccination: manque de confiance vis-à-vis du personnel et des interventions déployées; mauvaise qualité des informations sur l’utilité de la vaccination, ignorance de la nomenclature locale des maladies animales; attitudes dépréciatives à l’égard des éleveurs.

La notion de réseau sociotechnique suggère d’adopter une approche inclusive de tous les différents acteurs impliqués, leurs savoirs, pratiques et contextes sociaux.

 L’intégration de réseau sociotechnique permet de dépasser les clivages et les formes de hiérarchisation entre formes de savoirs et pratiques.  Elle invite à adopter une approche inclusive des différents acteurs, de leurs savoirs, pratiques et contextes socioculturels. Cette approche propose de se focaliser dans la santé animale  sur la compréhension des dynamiques et la promotion d’interactions au sein des réseaux sociotechniques pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les principales pathologies.

Qui sont les acteurs ?

Les réseaux sociotechniques de la santé animale au Sahel incluent le vétérinaire public et privé, les auxiliaires, les organisations professionnelles d’éleveurs, les vendeurs de médicaments, les figures endogènes aux sociétés pastorales (référents politiques et religieux.

Les figures dépositaires de savoirs spécialisés et responsables d’activités stratégiques dans le domaine de l’élevage praticiens spécialistes de la santé animale, représentants des groupes d’éleveurs s’ajoutent aux catégories d’acteurs.

Comment impliquer les acteurs du réseau sociotechnique de la santé animale dans les initiatives en faveur du cheptel ?

Plusieurs actions peuvent faciliter une meilleure intégration entre les différents acteurs des réseaux sociotechniques de la santé animale. Cela comprend entre autres l’attention portée aux institutions et aux coutumes des groupes socioculturels concernés, la capacité de communication autour des actes effectués et une maitrise de la nomenclature locale des principales maladies animales; la continuité et la qualité des interactions entre personnel soignant et bénéficiaires; l’importance de préparer avec soin les interventions de santé animale incluant des figures endogènes aux groupes ciblés; l’implication des organisations des producteurs à la fois au niveau local que national dans l’élaboration et la mise en œuvre des interventions de santé animale.

Dans le cadre du PRAPS, tous ces acteurs ont été identifiés et sensibilisés sur leur contribution dans la préservation et la consolidation des revenus des pasteurs et agropasteurs du Sahel. Les efforts déployés par le PRAPS ont en effet contribué non seulement à améliorer leurs compétences mais également leur relation sur le terrain. 

Leur adhésion et leur forte participation ont permis au PRAPS d’atteindre un record inédit en termes de vaccination du bétail dans la région. Plus de 2 671 74 650 animaux ont été effectivement vaccinés dans les six pays d’intervention du PRAPS dont 117 605 323 têtes de bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine(PPCB)  et 149 569 327 têtes de petits ruminants contre la peste des petits ruminants  (PPR).

L’amélioration de la reconnaissance et de l’implication de tous les acteurs des réseaux sociotechniques de la santé animale est nécessaire car la lutte contre les principales pathologies exige, pour être efficace, la mobilisation d’un large éventail d’acteurs intervenant à différent titre dans la santé animale.

La santé animale reste un bien public et un enjeu partagé entre tous les acteurs du développement pastoral.




Investir dans les infrastructures vétérinaires et la logistique pour sécuriser la santé animale et garantir les revenus des ménages pasteurs

Le PRAPS proche de ses bénéficiaires et des techniciens pour une performance continue dans la santé animale

‘’ …il y a de cela quelques temps, nous avions été informés que nous bénéficierons d’un parc de vaccination et suite à cette information nous avons été formés pour pouvoir gérer le parc et effectivement aujourd’hui, ce parc est une réalité. Nous sommes contents de la réalisation du parc de vaccination au profit du village.

Nous rendons grâce à Dieu et nous remercions grandement le PRAPS-BF, ce projet qui aujourd’hui nous a permis de bénéficier de ce parc qui va nous soulager énormément.

Auparavant, nous faisions 15 km pour aller vacciner nos animaux et avec la réalisation de ce parc, c’est une distance de gagnée et ce temps qui est gagné en distance, nous permettra de nous consacrer à autre chose et de pouvoir vacciner sur place. Nous disons merci au PRAPS-BF et à tous ceux qui accompagnent ce projet pour mettre à notre disposition l’ensemble des infrastructures qui nous permettront d’atteindre nos objectifs, mais surtout, de pouvoir survenir à nos besoins tels que se soigner, scolariser nos enfants grâce aux produits de la vente des animaux bien portants ‘’. SAWADOGO Saïdou, Président du Conseil Villageois de Développement (CVD) à Somiaga, Province du Yatenga, Région du Nord, Burkina Faso

L’amélioration de la santé animale dépend de la qualité,  la disponibilité et l’accessibilité des services vétérinaires mais aussi de la qualité des infrastructures vétérinaires disponibles. Or les moyens affectés par les gouvernements pour le fonctionnement des services vétérinaires dans la région du Sahel ne peuvent pas couvrir les besoins et attentes pour mener à bien leurs missions de surveillance et de contrôle des maladies infectieuses.

L’intervention du PRAPS dans ce domaine contribue à soutenir les actions de ses pays membres . Cela, en comblant le gap lié à la défaillance ou à l’inexistence des infrastructures appropriées pour l’atteindre les Objectifsde développement durable (ODD) de l’Agenda 2030. D’importantes ressources techniques et financières ont été mobilisées pour moderniser les infrastructures vétérinaires dans les six pays concernés par le PRAPS et rapprocher les services vétérinaires des communautés pastorales.

Ces infrastructures sont capitales dans la fourniture des services vétérinaires de qualité. Cependant, les moyens affectés pour le fonctionnement de ces services dans la région du Sahel restent insuffisants quoique la demande demeure forte malgré. Il est à noter que l’amélioration des revenus des ménages pasteurs et agropasteurs reste tributaire de la qualité de la santé de leur bétail d’où le rôle incontournable des services vétérinaires.

La situation liée aux services et infrastructures vétérinaires dans la région est caractérisée par :

– l’appauvrissement des ressources humaines tant en quantité qu’en qualité (phénomène du vieillissement des cadres dans de nombreux pays);

– le nombre insuffisant des infrastructures et leur degré de vieillissement tant au niveau central que déconcentré (poste vétérinaires, poste frontaliers, parcs de vaccination, etc.);

– un déficit chronique en équipements divers (moyens logistiques, équipements techniques, matériel informatique, équipements de laboratoire, etc.);

– des dotations faibles ou parfois même inexistantes en moyens de fonctionnements (consommables divers, frais de mission, etc.).

Le PRAPS, conscient que l’amélioration de la santé animale repose entre autres sur la qualité des infrastructures vétérinaires s’est investi ces six dernières années dans la construction et ou la réhabilitation des infrastructures vétérinaires (postes vétérinaires, parcs de vaccination) dans les six pays concernés par le PRAPS : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.

De plus, tous les pays PRAPS ont bénéficié d’appuis techniques en vue de l’utilisation des nouvelles technologies (KobotoolBox), d’ équipements pour une gestion plus efficace et fiable des données épidémiologiques et la mise en place du dispositif de marquage des animaux vaccinés contre la PPR pour optimiser les moyens et assurer une bonne couverture vaccinale.

Au total, 365 parcs de vaccination et 148 unités vétérinaires ont été entièrement construits ou réhabilités. Pour Monsieur GAMBO Mamadou, Directeur départemental de l’élevage à Takiéta au Niger, dont le service est doté d’un poste vétérinaire  et d’un parc de vaccination construits par le PRAPS, les infrastructures vétérinaires modernes sont nécessaire pour fournir un service de qualité en santé animale. « Avant le joyau offert par le PRAPS, nous  vaccinons le bétail dans un cadre d’infortune, construit avec du matériel précaire et il nous était très difficile de maitriser les animaux » Ce dernier a souligné le changement intervenu dans son service grâce à l’intervention du PRAPS. « Avant la construction du poste vétérinaire, par le PRAPS, nous étions cinq à six services dans un petit bâtiment. Maintenant, nous sommes seuls dans notre bâtiment à nous, alors nous pourrons donc remplir convenablement notre mission.   Nous saluons la contribution du PRAPS qui va permettre de booster l’élevage dans notre pays. De telle coopération est souhaitable pour ce secteur ».

Au-delà des infrastructures et bâtiments, dans la perspective de la durabilité des acquis, dans les pays, le PRAPS a signé diverses conventions avec les services techniques pour les accompagner qualitativement.

Dans le domaine de la santé animale, le PRAPS – Mauritanie  a signé une convention avec la Direction des Services vétérinaires pour renforcer ses capacités opérationnelles qui entre autres mettre à leur disposition des équipements informatiques, de froid dont 04 réfrigérateurs, 22 congélateurs et 28 glacières isothermes au niveau central, au niveau des wilayas, au niveau des Moughataas et au niveau des postes frontaliers.

Les services vétérinaires ont bénéficié de moyens logistiques : motos et véhicules au niveau central et au niveau local. Une vingtaine de véhicules Pick-Up flambant neufs et une dizaine de motos ont été également mis à la disposition des Délégations régionales et des Inspections départementales du Ministère du Développement  Rural.

«Le véhicule fourni par le PRAPS Mauritanie rend de multiples services à l’Inspection d’Élevage de Boutilimit », a déclaré le Hakem de cette Moughattaa. Avant d’ajouter : « Depuis que le véhicule a commencé à sillonner régulièrement les localités de  notre Moughataa, je dirai que les éleveurs sont plus enclins à faire vacciner leurs animaux. Nous les utilisons entre autres pour la sensibilisation et la communication de proximité avec les pasteurs.»

L’Inspecteur d’Élevage de Boutilimit partage aussi cette même appréciation : «Le fait d’avoir à notre disposition un véhicule a été l’état de grâce pour les éleveurs des localités situées à Ajar, à l’ouest de la moughattaa, qui sont réputées difficiles d’accès, et où il y a pourtant de fortes concentrations d’animaux ».

Abdallahi  Ould Sidimou, un pasteur de la localité d’El Akrich (située à 88 km de Boutilimit) : « Depuis que l’Inspecteur d’élevage et l’auxiliaire vétérinaire ont commencé à faire des tournées régulières en véhicule dans notre localité  nous n’avions plus à nous rendre jusqu’au chef-lieu de la Moughatta de Boutilimit. Maintenant, c’est eux qui viennent vers nous pour vacciner, pour soigner et pour prendre en charge les cas d’urgence ».

Les défis relevés par le PRAPS sont reconnus et salués par Abdoul NINO, Présidant national des éleveurs et des agro-pasteurs du Niger qui a également géré les crises pastorales dans la région de Diffa aux côtés du PRAPS « le PRAPS a fait de grands efforts en matière la santé animale et dans les autres composantes du projet ; ce qui reste un grand atout pour nous aujourd’hui. C’est une évidence, le PRAPS et la Banque mondiale ont impacté durablement la vie quotidienne des pasteurs de notre région et de notre pays»

Somme toute la modernisation des infrastructures vétérinaires et les appuis multiformes apportés dans la zone d’intervention du PRAPS ont permis d’accroitre le nombre d’animaux vaccinés qui s’élève à 2 671 74 650 millions dans les six pays du projet dont 117 605 323 têtes de bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine(PPCB)  et 149 569 327 têtes de petits ruminants contre la peste des petits ruminants  (PPR).