Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) : Un Engagement en Faveur de la Santé Animale et du Bien-être des Éleveurs.

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) : Un Engagement en Faveur de la Santé Animale et du Bien-être des Éleveurs.
Dans le vaste désert du Sahel, où les troupeaux de bétail sont la principale source de subsistance pour de nombreuses communautés, la santé animale est cruciale. Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2), en cours de mise en œuvre depuis 2022 jusqu’en 2027, s’avère être une initiative vitale pour renforcer la santé animale et améliorer les conditions de vie des éleveurs dans six pays membres. Cette entreprise ambitieuse, appuyée par des coordinations techniques au Comité Régional en Santé Animale (CRSA) et à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA), met en avant une série d’activités visant à transformer la santé animale dans la région.

La mise en œuvre des activités du PRAPS-2 est gérée par les pays membres eux-mêmes, en collaboration avec leurs Services vétérinaires appropriés, en vue de garantir la cohérence et la complémentarité. Les coordinations régionales, supervisées par l’OMSA et le CRSA, fournissent un appui technique essentiel aux programmes nationaux, en répondant aux besoins exprimés par les pays. Ces activités couvrent un large éventail de domaines, tels que la prophylaxie des maladies prioritaires, la gestion des données épidémiologiques grâce au système Kobotoolbox, le renforcement des contrôles des médicaments vétérinaires, la formation spécialisée, l’appui aux réseaux régionaux de santé animale, la coordination des campagnes de vaccination transfrontalières, et bien plus encore.

L’un des points forts du PRAPS-2 réside dans la mise en place de plans nationaux stratégiques (PNS) contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) et la Peste des Petits Carnivores (PPCB) dans tous les pays participants depuis mai 2022. Ces plans ont été récemment alignés et leurs bases de données budgétaires mises à jour pour s’adapter à la restructuration du projet. Des enquêtes de séromonitoring PPR sont en cours dans plusieurs pays, révélant des taux d’efficacité de vaccination inférieurs aux objectifs, ce qui souligne l’importance d’intensifier les bonnes pratiques de vaccination. De plus, la collecte de données via Kobotoolbox progresse, améliorant la gestion des campagnes de vaccination.

Malgré ces avancées, des défis subsistent pour concilier les programmations des PNS avec les vaccinations réellement effectuées sur le terrain. Cependant, les six pays membres du PRAPS-2 disposent désormais de PNS pour le contrôle des médicaments vétérinaires et la formation des agents des Services vétérinaires, ce qui constitue une étape cruciale vers une meilleure gestion de la santé animale.
L’un des points saillants de ce projet réside dans son engagement financier considérable. Une enveloppe de 125,6 millions de dollars US sur une période de six ans a été prévue pour renforcer les capacités des Services vétérinaires, réhabiliter les infrastructures, et assurer la surveillance et le contrôle des maladies animales. Une partie de ces fonds, soit environ 7 754 000 dollars US, est spécifiquement allouée aux coordinations régionales au CRSA et à l’OMSA pour soutenir les activités techniques dans les pays.
Le PRAPS-2 constitue une évolution significative dans le domaine de la santé animale au Sahel. Il s’inscrit dans la lignée des projets PARC et PACE, financés par l’Union Européenne, qui ont déjà permis l’éradication de la peste bovine dans plusieurs pays africains. Ce projet représente un soutien essentiel pour renforcer la résilience des communautés pastorales en garantissant la mobilité du bétail, en évitant les crises sanitaires et les conflits, tout en contribuant à l’amélioration de la productivité du cheptel sahélien, au profit des éleveurs et des États de la région.
Le PRAPS-2 a déjà porté ses fruits en renforçant les compétences de nombreux formateurs et agents des Services vétérinaires, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé animale au Sahel. Cette initiative ambitieuse promet de jouer un rôle crucial dans la transformation du pastoralisme dans la région, en améliorant la santé animale et en renforçant les moyens de subsistance des éleveurs, et en fin de compte, en contribuant à la stabilité économique et sociale de la région sahélienne.




Un Guide pratique pour outiller les acteurs du projet à mieux intégrer les préoccupations environnementales et sociales dans la mise en œuvre du projet

Dans un élan résolu vers un avenir durable, le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS- 2) franchit une étape cruciale en s’engageant à concrétiser ses ambitions de contribution au développement durable en prenant des mesures préventives pour protéger l’environnement et garantir le bien-être social des bénéficiaires en portant une attention particulière aux couches vulnérables. C’est pourquoi, le PRAPS- 2 conscient des possibles conséquences néfastes de la mise en œuvre d’infrastructures et d’aménagements pastoraux a élaboré des instruments pour faire face aux possibles effets et risques liés à la réalisation de ces infrastructures.

Des instruments pour minimiser les impacts négatifs sur l’environnement et les communautés

Les pays bénéficiaires du PRAPS-2  ont tous élaborés des instruments qui sont regroupées sous différentes appellations, notamment le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR), le Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) avec un mécanisme de gestion des plaintes intégrant celles liées aux Violences Basées sur le Genre (VBG), Exploitations et Abus Sexuels et Harcèlement Sexuel (VBG/EAS/HS), le Plan de Gestion de la Main d’Œuvre (PGMO), le Plan de Gestion des Pestes et Déchets Dangereux (PGPDD), ainsi que le Plan d’Engagement Environnemental et Social (PEES)  comportant un ensemble de mesures destinées à minimiser les impacts négatifs sur l’environnement et les communautés locales encours de mises œuvre.

Des spécialistes pour accompagner et faciliter la mise en en œuvre de ces instruments

Pour assurer une mise en œuvre efficace de ces dispositifs cruciaux, les unités de coordination du projet (UCP) au niveau national ont pris l’initiative de recruter des spécialistes en sauvegarde environnementale, sociale et en genre/VBG/EAS/HS. À l’échelle régionale, le recrutement d’un expert en sauvegarde environnementale et d’une experte en Genre et (VBG) qui travaillent de concert avec leurs homologues des pays et les autres experts du projet démontre l’engagement sans faille du PRAPS 2 envers le respect des trois piliers du développement durable : l’économie, l’environnement et le social.

Un guide pratique pour mieux gérer les impacts environnementaux et sociaux liés à la mise en œuvre du projet.

Le PRAPS-2 se démarque des autres projets de développement en optant pour une approche innovante en combinant les démarches Sauvegarde Environnementale et Sociale (SES) et l’Ingénierie Sociale (IS), SES/IS. Cette action novatrice, consignée dans un guide a été partagée au démarrage de phase II du PRAPS. Elle repose sur la consultation, sensibilisation et négociation avec les parties prenantes, en vue d’aboutir à la prise de décisions éclairées pour une meilleure appropriation du projet, le choix des sites des infrastructures et aménagements, la minimisation des impacts négatifs de la construction et de la gestion de ces infrastructures et aménagement contribuant ainsi à réduire les risques de conflits tout en posant les bases pour la durabilité des investissements du projet.
Parmi les points d’attention identifiés lors du processus d’élaboration et de partage du guide, quelques éléments clés ressortent pour assurer le succès de la démarche combinée SES / IS. Il est primordial de ne pas dissocier la démarche IS de celle des SES et de faire avancer les équipes en charge de ces mesures de manière conjointe. La collaboration avec les agences d’évaluation environnementale et sociale de chaque pays est essentielle pour éviter les retards de validation des instruments des SES. De plus, la formation des prestataires aux approches communes mettant l’accent sur les conditions de la cession volontaire des terres est un aspect crucial à prendre en compte

Une approche novatrice de collaboration avec les parties prenantes

L’étroite collaboration avec les parties prenantes du projet joue un rôle déterminant dans la mise en œuvre des acquis du guide. Les équipes de coordination mettent un point d’honneur à mobiliser activement les bénéficiaires pour les impliquer dans le processus décisionnel. Leur participation active s’étend de la sélection des sites à la précision des contours des infrastructures et aménagement à réaliser, en passant par la gestion foncière adéquate, la mise en place et la gestion des infrastructures.
Jusqu’à présent, l’application des dispositions du guide a permis aux pays de faire une avancée dans la sélection environnementale et sociale des sites des infrastructures et aménagements sans rencontrer des problèmes majeurs. Le screening environnemental et sociale et la sélection sociale sont achevés sur la majeure partie des sites ou sont en cours dans le processus de validation sur d’autres sites des infrastructures et ménagements dans les pays. Dans ce processus, des séances de renforcement de capacités sont organisées au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad, visant à sensibiliser les parties prenantes et à garantir une conduite responsable des activités du projet. La pré identification des sites devant accueillir les infrastructures et aménagements est faite selon la démarche décrite par le guide. La conduite du screening environnemental et social ou sélection environnementale et sociale sur les sites pré identifier associe aussi bien les communautés que les services techniques, les opérateurs d’ingénierie sociale et les spécialistes en sauvegardes environnementales et sociales.

Les points d’attention pour garantir le succès

Le PRAPS 2 se lance d’ores et déjà dans la mise en œuvre de ces mesures avec un accent particulier sur les aspects de SES et de la démarche commune IS/SES. Des séances de renforcement de capacités sont organisées au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad, visant à sensibiliser les parties prenantes et à garantir une conduite responsable des activités du projet. La pré identification des sites devant accueillir les infrastructures et aménagements et la conduite du screening environnemental et social pour confirmer les sites pré identifier par l’ingénierie sociale sont réalisées en étroite collaboration avec les services techniques, les opérateurs d’ingénierie sociale et les spécialistes en sauvegardes environnementales et sociales.

Les points d’attention pour garantir le succès

La mise en place progressive de comités de gestion des plaintes intégrant les plaintes liées aux VBG/EAS/HS permet de prendre en charge de manière précoce les demandes d’information, préoccupations, suggestions et les plaintes des parties prenantes, favorisant ainsi l’appropriation du projet par les bénéficiaires et la prise en compte de leurs besoins spécifiques. Cette approche globale est garante d’un développement durable, où l’équilibre entre la préservation de l’environnement et le bien-être social s’érige comme un pilier majeur vers un avenir prospère pour les générations actuelles et futures du sahel.




Le projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel améliore l’inclusion sociale et économique des populations (agro) pastorales du Sahel par la délivrance des pièces d’état civil ou l’inscription au registre.

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel phase 2 (PRAPS-2) se déroule dans un contexte marqué par des inégalités liées aux politiques de protection sociale. Ces inégalités se manifestent par l’exclusion de certaines catégories sociales. Les populations pastorales ne sont pas épargnées par cette exclusion en raison de leur mode de vie nomade, qui les empêche de bénéficier de ces mesures de protection sociale.
En effet, les individus qui ne sont pas enregistrés ou qui ne possèdent pas de documents d’état civil ou d’identité ne peuvent pas accéder aux avantages sociaux offerts par l’État. En effet, les bénéficiaires de ces programmes sociaux doivent présenter des documents pour pouvoir en bénéficier. Cette disparité accentue leur exclusion sociale et les rend plus vulnérables. Une des conséquences de cette absence de documentation d’état civil ou d’identité est de passer inaperçu aux yeux des registres de l’État, ce qui entraîne une exclusion sociale susceptible d’aggraver et de perpétuer les conditions de pauvreté et de vulnérabilité.
Dans le but d’améliorer l’inclusion sociale et économique des pasteurs et agropasteurs, le PRAPS 2, dans sa démarche de conception de l’inclusion en tant qu’approche fondée sur les droits, a déployé d’importants efforts depuis le début de sa mise en œuvre au sein de sa quatrième composante, qui est spécifiquement dédiée à l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes.
Cette initiative, intitulée « Amélioration de l’accès aux registres sociaux et de l’état civil », est axée sur la facilitation du processus d' »inclusion sociale » afin que les pasteurs et agropasteurs de la zone d’intervention du projet puissent bénéficier de documents officiels d’état civil et d’identification. La zone d’intervention du projet englobe six pays du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
L’initiative repose sur deux piliers complémentaires :
La facilitation de l’obtention de documents d’état civil, visant à garantir l’accès à une identité juridique.
L’enregistrement dans les registres sociaux des pays, sur la base de la révision des méthodologies de ces registres sociaux. L’objectif de cet enregistrement, tout en cherchant à inclure les pasteurs dans les registres sociaux des pays, est de faciliter l’ouverture des politiques de protection sociale aux populations pastorales.
Cette convergence est explicite dans la mesure où la plupart des politiques sociales sont élaborées à partir d’enquêtes et de la cartographie des ménages et des personnes vivant dans des conditions de pauvreté ou d’indigence. Elles établissent ainsi des modèles pour identifier les potentiels bénéficiaires des programmes sociaux et définissent des critères objectifs pour la sélection des bénéficiaires des prestations sociales, en exigeant la possession de documents d’état civil ou de pièces d’identité pour recevoir ces prestations.

À terme, cette initiative vise à améliorer la protection juridique de 109 000 000 de pasteurs et d’agropasteurs en leur permettant d’obtenir des documents d’état civil ou de s’inscrire dans les registres civils des pays couverts par le projet. Déjà, 18 197 pasteurs et agropasteurs ont pu bénéficier concrètement de cette initiative en obtenant des pièces d’état civil ou en étant enregistrés dans le registre social.

Pour atteindre cet objectif, les pays développent trois stratégies essentielles :
La conclusion de conventions de partenariat avec les Régies de Solidarité Urbaine (RSU) pour l’enregistrement dans les registres sociaux.
La conclusion de conventions de partenariat avec les Organisations de la Société Civile (OSC) pour la mobilisation sociale des pasteurs.
La signature de conventions avec les agences et services d’état civil ou d’identification pour la délivrance de documents d’état civil ou d’identification.
À la lumière de l’engouement suscité tant auprès des autorités publiques que des populations lors des premières opérations dans les pays (Mali, Niger, Sénégal), il est indéniable que l’amélioration de l’inclusion sociale et économique des populations pastorales du Sahel, par le biais de la délivrance de pièces d’état civil ou de leur inscription au registre, ne constitue pas seulement une nécessité, mais également une contribution à la construction d’une société plus équitable et solidaire.




La transition digitalisation au cœur de la stratégie du PRAPS-2 !

Le continent africain embrasse à bras ouverts l’ère de la numérisation, une réalité incontournable qui ouvre la voie à une économie dynamique, inclusive et sûre. La Banque Mondiale, l’un des principaux acteurs dans cette transformation, a tracé les grandes lignes de ce voyage vers une économie numérique solide. Ces cinq piliers essentiels sont désormais les repères pour les pays africains qui cherchent à réaliser une transition réussie vers la numérisation.
Le premier pilier est l’infrastructure numérique, qui permet aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements de se connecter et d’accéder aux services numériques, aussi bien locaux qu’internationaux. Sans cette base solide, la numérisation reste un mirage inatteignable.
Le deuxième pilier concerne les plates-formes numériques, ces oasis où l’on trouve une multitude de produits et de services accessibles par des canaux numériques. Elles sont les artisans de la transformation digitale en offrant aux utilisateurs des solutions innovantes à portée de main.
Le troisième pilier, les services financiers numériques, ouvre la voie aux transactions électroniques et à une gamme élargie de services tels que le crédit, l’épargne et l’assurance. Ils facilitent la vie des citoyens et stimulent l’inclusion financière.
L’entrepreneuriat numérique, quatrième pilier, crée un écosystème propice à l’économie numérique. Les entreprises innovantes qui émergent de cet écosystème contribuent à la création d’emplois et renforcent la compétitivité des pays.
Enfin, les compétences numériques, cinquième pilier, jouent un rôle crucial. Elles englobent la culture numérique de base des utilisateurs ainsi que les compétences professionnelles et technologiques avancées. Une main-d’œuvre bien formée est le pilier de toute économie numérique prospère.
Dans cette dynamique, le Programme Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) s’est engagé à optimiser la collecte et l’amélioration de la qualité des informations. Il incite également les utilisateurs à partager leurs données, favorise l’analyse approfondie, et met ces informations à disposition sous forme de services adaptés aux besoins des acteurs du secteur. Le partage de bonnes pratiques et l’exploitation des données en temps réel sont également au cœur de cette initiative.
L’objectif ultime est de coordonner la transition digitale du programme et des acteurs du pastoralisme régional. Cela permettra d’améliorer la traçabilité des animaux grâce au marquage, de sécuriser les troupeaux pendant les transhumances, de surveiller leur santé et de mettre en place un système de transfert monétaire transfrontalier.
Ce projet ambitieux est mené par le PRAPS, avec le soutien financier de la Banque Mondiale, en partenariat avec des organisations de renommée internationale telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’UNCDF, ainsi que des acteurs publics et privés.
L’Afrique s’engage résolument dans cette révolution numérique, consciente que c’est une opportunité sans précédent pour transformer son économie, favoriser l’inclusion et améliorer la qualité de vie de ses citoyens. La coopération internationale et les partenariats stratégiques sont les clés de la réussite de cette transition.
L’Afrique s’engage résolument dans cette révolution numérique, consciente que c’est une opportunité sans précédent pour transformer son économie, favoriser l’inclusion et améliorer la qualité de vie de ses citoyens. La coopération internationale et les partenariats stratégiques sont les clés de la réussite de cette transition vers un avenir numérique prometteur.