Le PRAPS – 2 Tchad lance une initiative d’enregistrement et de délivrance d’actes civils destinée aux pasteurs et agro-pasteurs. »

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2) au Tchad, en collaboration avec l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANATS), a lancé une campagne d’enrôlement le 12 novembre 2023 dans le campement Choukhara, situé à 50 km du département d’Albiya dans la province de Wadi Fira. L’objectif de cette initiative est d’améliorer l’accès des pasteurs et agro-pasteurs au registre social unifié et à l’état civil, garantissant ainsi leurs droits fondamentaux tels que l’accès aux actes d’état civil, l’enrôlement dans le registre social unifié, et l’accès aux services sociaux de base. La mobilisation de la communauté, stimulée par une tournée d’information, a été significative, avec des résidents cherchant à obtenir des actes d’état civil, tels que des actes de naissance et des cartes d’identité nationale. Des bénéficiaires, comme Hadjo Hamid Abdoulaye, ont exprimé leur joie après avoir obtenu rapidement les documents lors de l’enrôlement. Le projet vise à remettre des actes d’état civil à environ 3000 pasteurs et agro-pasteurs de la province de Wadi Fira, contribuant ainsi à garantir l’accès aux droits fondamentaux de cette communauté.




Le Niger en première ligne pour éradiquer la Péripneumonie Contagieuse Bovine et la Peste des Petits Ruminants d’ici 2030.

Dans une démonstration éclatante de détermination, le Niger a officiellement lancé sa campagne de vaccination de masse contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) et la Peste des Petits Ruminants (PPR) le 15 décembre 2023. Le Ministre en charge de l’Élevage a donné le coup d’envoi dans la commune urbaine de Birni N’Konni, marquant le début d’un effort national d’envergure pour éradiquer ces deux épizooties dévastatrices.
Les Plans Nationaux Stratégiques (PNS-PPCB et PNS-PPR) adoptés par le Niger témoignent de son engagement indéfectible à mettre fin à la propagation de ces maladies animales prioritaires. L’objectif ambitieux est de parvenir à l’éradication de la PPR d’ici à 2030, tout en contrôlant fermement la PPCB. Ces épizooties constituent un défi majeur pour le cheptel au Niger, et leur éradication est cruciale pour la sécurité alimentaire et le bien-être des communautés dépendantes de l’élevage.
La Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) a pris l’initiative de superviser cette campagne de vaccination 2022-2023 avec un objectif clair : garantir que les bonnes pratiques de vaccination sont suivies à la lettre dans toutes les régions du pays. Cette mission de suivi ne laisse aucune place au hasard, englobant la vérification des conditions d’entreposage des vaccins PPR et PPCB à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, du niveau central jusqu’au pied de l’animal.
Le contrôle rigoureux de la chaîne d’approvisionnement sur le terrain, la reconstitution des vaccins et l’acte vaccinal effectués par les équipes de vaccination, ainsi que la gestion minutieuse de l’enregistrement des données vaccinales, sont autant de pierres angulaires de cette opération d’envergure. Les services départementaux jouent un rôle essentiel dans la transmission de ces données via KoboToolBox, assurant une surveillance efficace.
Cependant, la campagne ne se limite pas aux aspects techniques. Elle est également l’occasion d’évaluer la mobilisation des éleveurs et de recenser les défis rencontrés sur le terrain. Ces informations cruciales seront utilisées pour adapter les stratégies en cours de route, garantissant ainsi le succès de la campagne.
À l’issue de ces missions de supervision à l’échelle nationale, un rapport exhaustif est établi pour documenter l’état de mise en œuvre de la campagne de vaccination 2022-2023. Ce rapport servira de base pour évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre la PPCB et la PPR, tout en jetant les bases d’un avenir où ces épizooties ne représenteront plus une menace pour le cheptel nigérien.
En fin de compte, cette campagne de vaccination est bien plus qu’une simple opération technique ; elle incarne la volonté résolue du Niger de protéger ses ressources animales, d’assurer la sécurité alimentaire et de réaliser des progrès significatifs vers l’éradication de la PPR d’ici 2030. C’est un engagement qui mérite notre admiration et notre soutien, car il démontre que le Niger prend des mesures audacieuses pour bâtir un avenir plus sûr et plus prospère pour ses citoyens et son bétail.




Signature d’une Convention de Partenariat entre le PRAPS-2-Tchad et l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar

Dans un événement empreint de solennité, témoin de l’engagement profond envers les enjeux cruciaux liés à l’élevage et à la production animale, le PRAPS-2-Tchad et l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont scellé, cet après-midi, une collaboration prometteuse destinée à façonner l’avenir de la médecine vétérinaire au Tchad.
L’objectif premier de cette convention réside dans la formalisation de la volonté commune des deux entités de mettre en place un partenariat stratégique, orienté vers l’édification d’un socle académique solide pour la formation initiale des futurs docteurs vétérinaires. Ces futurs praticiens seront recrutés grâce aux initiatives du PRAPS-2-Tchad, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives à la profession au Tchad.
Cette convention, d’une durée de quatre années, marque une étape significative dans l’histoire de la formation vétérinaire dans la région. Le PRAPS-2-Tchad, en tant qu’entité gestionnaire de cette collaboration fructueuse, s’engage à inscrire dix professionnels tchadiens, forts d’une expérience professionnelle de cinq à dix années, en troisième année de cursus universitaire dès l’année académique 2023-2024.
De son côté, l’école Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, établissement de renom, assume pleinement sa responsabilité dans le cadre de cette convention. Elle s’engage à dispenser une formation de haute qualité, parfaitement adaptée aux domaines de compétences spécifiques des professionnels tchadiens en question, garantissant ainsi une formation de pointe et répondant aux normes internationales.
La concrétisation de ce précieux accord de partenariat s’est faite par la signature des représentants des deux institutions majeures impliquées. Au bas du document, le Coordinateur National du PRAPS-2-Tchad, Monsieur Yacoub Ibrahin Djouma, et le Professeur Yalacé Yamba KABORET, Directeur Général de l’école Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, ont apposé leur signature, symbolisant ainsi le début d’une collaboration prometteuse et porteuse d’espoir pour l’avenir de la médecine vétérinaire au Tchad.
La solennité de l’événement était palpable lors de la cérémonie de signature, qui s’est tenue en présence du Professeur Abderahim Awat Atteib, Ministre de l’Élevage et des Productions Animales. Le Professeur Atteib a suivi attentivement les développements de cette cérémonie, démontrant ainsi son engagement profond envers les enjeux cruciaux liés à l’élevage et à la production animale. Sa présence a conféré à cet événement un caractère officiel et solennel, soulignant l’importance des décisions prises et des engagements pris.
Il convient de rappeler que dans le cadre des acquis du PRAPS Tchad, phase 1, visant à soutenir la formation dans le domaine de la santé, dix étudiants ont eu l’opportunité de parfaire leurs compétences au sein de cette prestigieuse institution scolaire, jetant ainsi les bases d’une coopération fructueuse qui trouve aujourd’hui son apogée dans cette nouvelle convention.




Le PRAPS 2-BF appuie 34 producteurs de fourrage cultivé

Dans le cadre d’une cérémonie solennelle qui s’est tenue le vendredi 4 août 2023, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel Phase 2 Burkina Faso, plus communément désigné sous l’acronyme PRAPS 2-BF, a apporté son soutien financier à pas moins de 34 producteurs de fourrage cultivé. Cette initiative a réuni 33 agropasteurs ainsi que l’École Nationale de l’Élevage et de la Santé Animale, témoignant ainsi de l’engagement indéfectible du PRAPS 2-BF en faveur de la production de fourrage cultivé au Burkina Faso.
La somme totale mobilisée à cet effet s’élève à une impressionnante enveloppe de 60 millions de Francs CFA, témoignant de la volonté affirmée de cette entité de promouvoir et de renforcer le secteur agropastoral dans cette région du Sahel. À cette occasion, des chèques d’un montant oscillant entre 500 000 et 12 500 000 Francs CFA ont été remis aux bénéficiaires, symbolisant l’appui financier substantiel destiné à soutenir la production du fourrage cultivé.
Parmi les heureux récipiendaires de ces précieux sésames, se sont distingués des figures notoires telles qu’Aissata Barry, Rasmata Bounkoungou et Charles Lompo, tous animés d’une détermination sans faille à intensifier la production du fourrage dans leurs zones respectives. Cette cérémonie empreinte de solennité a été présidée par le distingué Coordonnateur du PRAPS 2-BF, le Dr Souleymane Pindé.
Le Coordonnateur du PRAPS-2, Dr Souleymane Pindé a souligné l’importance cruciale du fourrage cultivé dans le contexte de l’élevage au Burkina Faso. Il a mis en exergue le rôle essentiel de cette ressource en tant que source régulière et stable de nourriture pour les troupeaux tout au long de l’année. Cette source permet de pallier les variations saisonnières et les périodes de sécheresse, garantissant ainsi une alimentation adéquate aux animaux. En effet, dans de nombreuses régions du Burkina Faso, les pâturages naturels se font rares et subissent une pression excessive due à la croissance démographique et aux effets des changements climatiques. Ainsi, le fourrage cultivé se présente comme une ressource incontournable pour prévenir la surcharge des pâturages et maintenir leur qualité.

Le Coordonnateur du PRAPS 2-BF, a également souligné que la production et la commercialisation du fourrage ouvrent de nouvelles perspectives économiques pour les éleveurs et les agropasteurs. En diversifiant leurs activités, ils peuvent accroître leurs revenus et réduire leur dépendance aux seules activités d’élevage.

Le PRAPS-2 BF, conscient de la rareté du fourrage à certaines périodes de l’année et de l’inaccessibilité des aliments pour le bétail, s’est engagé à élaborer des stratégies et des politiques cohérentes visant à améliorer la disponibilité des ressources alimentaires pour le bétail. Cette initiative d’appui aux producteurs a été accueillie favorablement par les bénéficiaires, qui ont exprimé leur satisfaction et leur reconnaissance envers le PRAPS 2-BF et ses partenaires.

Les producteurs sélectionnés proviennent de diverses régions du Burkina Faso, choisis en raison de leur engagement en faveur de l’innovation agricole et de l’amélioration des pratiques de production fourragère. Cette initiative prometteuse vise à renforcer la production locale de fourrage cultivé, apportant ainsi un nouvel élan au secteur agropastoral du Burkina Faso, pour le plus grand bénéfice de l’élevage et du pastoralisme dans la région.




15.668 femmes et jeunes pasteurs et agropasteurs directement impactés par les AGR du PRAPS-1

La première phase du PRAPS-Mauritanie (PRAPS-MR) a permis de financer, dans le cadre du Volet B de la Composante 4 intitulé « diversification des revenus des pasteurs et agropasteurs », un total de 286 activités génératrices de revenus (AGR) au profit de 15.668 femmes et jeunes pasteurs et agropasteurs dans la zone d’intervention du Projet.

Selon M. Cheikh Moujetebaa, responsable de la Composante 4 du PRAPS Mauritanie : « les fonds octroyés pour ces AGR s’élèvent à 59 134 339 MRU (environ 1,55 million USD). Les microprojets financés par le Projet ont couvert tous les besoins des ruraux à savoir les boucheries, les boulangeries, l’embouche, l’aviculture, le maraichage, la transformation agroalimentaire, le petit commerce, les équipements en froid solaire, les moulins à grains, le tannage des peaux, la vente du lait, etc. ».

Des microprojets générateurs de revenus et d’impact socioéconomique

L’approche de mise en œuvre des AGR, qui s’appuie sur des opérateurs de type Organisation non gouvernementale (ONG), a permis de garantir une meilleure sensibilisation et sélection des bénéficiaires à tous les niveaux (diagnostic de besoin en appui, formation, encadrement, suivi de proximité…). M. Idrissa Diarra, coordonnateur national du PRAPS-2-Mauritanie estime que : « les évaluations effectuées par les opérateurs externes au projet montrent que 272 microprojets sont bien fonctionnels, soit 95% des AGR financés qui gèrent actuellement un fonds de roulement de 81 092 312 MRU nettes, soit un accroissement de 27% du capital investi. S’ajoutent à cela les bénéfices cumulés repartis entre les membres des AGR d’un montant 15 368 713 MRU au 31 mai 2023. »

« L’AGR que le PRAPS a financé nous a permis d’abord de nous réunir plus souvent. Elle a ensuite largement contribué à nous sortir du désœuvrement et nous permettre d’avoir une certaine autonomie financière. Car nous étions des femmes sans emplois sans aucune autre occupation sauf les travaux domestiques. Le Projet est arrivé, et nous a offert le matériel et l’équipement nécessaires pour travailler ainsi qu’une aide financière. Nous avons commencé immédiatement à faire du couscous traditionnel pour le vendre, et réinvestir l’argent gagné dans le commerce avec l’acquisition d’une petite table de vente de produits de première nécessité que l’on ne trouvait pas dans notre village mai seulement en ville, à Kankossa ou à Kiffa. », a témoigné Madame Guilli Tero Bâ présidente d’un groupement féminin dans la moughattaa de Sani (wilaya de l’Assaba). 

Selon Madame Hawa Mint Etheymine responsable d’un groupement féminin dans la localité de Baghdad (Wilaya du Brakna) qui a bénéficié du financement d’une AGR d’embouche bovine : « Grâce à ce financement nous achetons à bas prix des animaux qui sont maigres, nous les engraissons et les revendons après à des prix nous permettant d’engager des bénéfices. Grâce à cet argent nous avons ouvert une boutique de vente d’habits. On fait également de la couture d’habits que nous revendons. Nous achetons également des marchandises pour approvisionner la boutique ».

« Nous remercions le PRAPS qui intervient désormais chez nous. Nous étions auparavant des pauvres ne bénéficiant pas de produits alimentaires de base pour servir et préparer à manger même aux hôtes de passage. Le frigo solaire et la boutique communautaire mis à notre disposition par le Projet nous a permis en tant que femmes de gagner des revenus nous permettant de subvenir à nos besoins», a déclaré Fatma Mint Bebana, responsable du groupement féminin de Timzine (Wilaya Hodh El Gharbi).

AGR du PRAPS-2 : Des perspectives encore prometteuses et des garde-fous

Au vu de ces résultats probants des AGR de la première phase, le PRAPS Mauritanie envisage de poursuivre dans sa seconde phase la même approche de mise en œuvre pour atteindre ses cibles dans le Cadre de résultats (CdR) dans la zone géographique d’intervention couvrant dix wilayas en finançant au moins 250 microprojets (AGR) destinés à renforcer et amplifier les acquis de cette première phase.
Les AGR de la seconde phase du PRAPS Mauritanie vont démarre officiellement en octobre prochain. En attendant le responsable de la Composante 4 du PRAPS-2-MR, M. Moujetabaa, se dit confiant et regardant sur certains critères et process de mise en œuvre : «Pour cette seconde phase, le Projet mettra surtout l’accent sur les critères d’éligibilité mais aussi, à la lumière des résultats et enseignements du PRAPS-1, sur la nécessité d’avoir un suivi rapproché en matière de gestion des AGR ; lequel suivi est pour nous à la base des succès enregistrés dans le fonctionnement des microprojets de la première phase».




2000 Km de Ressources Naturelles Protégées: Des Pare-feu Manuels Impressionnants

Dans un contexte où la pluviométrie a été favorable, les pâturages abondants et une main-d’œuvre disponible au sein des Zones et des communautés pastorales ciblées, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel pour la Mauritanie (PRAPS-2-MR) a brillamment mené à bien un Programme de pares-feux manuels sur 2000 km linéaires. Ce programme, mis en œuvre dans le cadre de la Composante 2 (Gestion durable des paysages et amélioration de la gouvernance) du Projet, avait pour objectif d’améliorer l’accès des pasteurs et agropasteurs aux ressources et espaces pastoraux, ainsi que de résoudre les problèmes liés à l’alimentation animale en sécurisant l’accès aux ressources naturelles et en favorisant la gestion durable des paysages et des infrastructures d’accès à l’eau.

Selon Mohamed Lemine Ould Sayda, représentant de la communauté pastorale du village de Qotob, situé dans la commune de Hassi Ehel Ahmed Bichne (Wilaya du Hodh El Gharbi), les travaux de réalisation du pare-feux, d’une longueur de 8 km sur 8 mètres de largeur, ont été entièrement effectués par des hommes en seulement une dizaine de jours. Cette initiative s’est également étendue à quatre autres régions (Hodh El Chargui, Assaba, Brakna et Guidimakha) de la zone d’intervention du Projet. Les pare-feux réalisés dans la wilaya du Guidimakha ont permis d’efficacement prévenir les feux de brousse, sans qu’aucun foyer de feu ne soit déclaré. De plus, ces travaux ont bénéficié aux communautés locales en leur offrant des revenus substantiels dans le cadre de travaux communautaires à « Haute Intensité de Main d’œuvre » (HIMO).

Dans la wilaya du Guidimakha, le pare-feu de la localité M’Beydia Sakhe, long de 20 km et large de 9 mètres, a été réalisé par une vingtaine de membres de l’Association de gestion locale collective des ressources naturelles (AGLC), qui compte plus de 1500 membres répartis dans quatre villages de la zone. Abdoullahi Sidibé, l’Adjoint du Président de l’AGLC, se réjouit des résultats obtenus, soulignant que la réalisation de ce pare-feu a permis de préserver l’environnement naturel contre les feux de brousse tout en générant des revenus pour les habitants de la localité. Cette initiative a également contribué à sensibiliser les populations à l’importance de préserver leur environnement.

Tout au long de la période de réalisation des pares-feux, le PRAPS Mauritanie et les Délégations régionales du Ministère de l’Environnement et du Développement durable ont effectué des missions régulières de contrôle et de suivi. À l’issue de ces missions, l’aide-comptable du Projet a procédé aux paiements en espèces pour les travaux effectués, dans la limite de 70 000 MRU (environ 2000 dollars USD), uniquement pour les représentants des communautés bénéficiaires n’ayant pas de comptes bancaires.

Grâce à ces initiatives et au travail acharné des communautés locales, le Programme de pares-feux manuels du PRAPS-2 Mauritanie a démontré son efficacité dans la prévention des feux de brousse et dans la génération de revenus pour les populations locales. Ce projet joue un rôle crucial dans la préservation de l’environnement et dans l’amélioration des conditions de vie des pasteurs et agropasteurs de la région.




15 000 pasteurs et agropasteurs bénéficient de documents d’état civil et d’identification, avec l’appui du PRAPS 2-BF

Fada N’Gourma, le mardi 11 juillet 2023 – Une journée mémorable a marqué la ville de Fada N’Gourma alors qu’une cérémonie officielle sans précédent s’est déroulée pour remettre les documents d’état civil et d’identification aux pasteurs et agropasteurs. Sous l’égide du Ministre délégué, chargé des ressources animales, Dr Amadou Dicko, cette initiative a suscité une immense mobilisation parmi les populations pastorales et agropastorales de la région de l’Est.

Grâce à l’engagement soutenu de l’État burkinabè et de ses partenaires, en collaboration avec le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel phase 2 Burkina Faso (PRAPS 2-BF), 15 000 bénéficiaires ont eu accès aux documents d’état civil et d’identification cette année, sur une cible totale de 85 000 personnes à terme. L’objectif de cette initiative est de garantir l’accès aux droits et services essentiels pour de nombreux pasteurs qui ne disposent pas encore de ces précieux documents.

Lors de la cérémonie, Sana Guémiratou, l’une des cinq bénéficiaires, a symboliquement reçu sa carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et n’a pu dissimuler sa joie. « Je suis très contente d’avoir eu ma CNIB qui me permettra de voyager librement et d’être comme tout le monde. Merci à tous ceux qui ont rendu l’obtention de ma CNIB facile », a-t-elle déclaré avec émotion. Elle a exprimé sa gratitude pour cette opportunité qui lui permet désormais de jouir pleinement de sa citoyenneté, de voyager librement et d’accéder aux services publics sans difficulté majeure.

Cette remise de documents d’état civil et d’identification représente une avancée significative dans la reconnaissance des droits fondamentaux des pasteurs et agropasteurs au Burkina Faso. Cette initiative contribuera également à renforcer leur inclusion sociale et économique, tout en leur offrant de meilleures opportunités pour développer leurs activités pastorales.

Le Ministre délégué, chargé des ressources animales, Dr Amadou Dicko, a souligné l’importance de cette action dans le cadre de la promotion du pastoralisme au Burkina Faso. Il a rappelé l’engagement du gouvernement à soutenir les pasteurs et a salué la coopération entre l’État et ses partenaires pour la réalisation de ce projet ambitieux.

Dr Souleymane Pindé, Coordonnateur du PRAPS 2-BF, a également exprimé sa reconnaissance envers tous les acteurs dont l’engagement a permis de réussir cette opération. Il a expliqué l’importance des documents d’état civil et le sens de l’initiative du PRAPS 2-BF pour doter les pasteurs de ces précieux documents.

Grâce à cette remise de documents, les pasteurs et agropasteurs pourront désormais accéder aux programmes sociaux et économiques et contribuer activement au développement du pays.

Cette cérémonie de remise officielle marque une étape importante dans la reconnaissance des droits des pasteurs et agropasteurs au Burkina Faso. Elle témoigne de l’engagement de l’État et de ses partenaires à promouvoir l’inclusion sociale et économique des pasteurs. Une belle représentation théâtrale, illustrant parfaitement l’importance des documents d’état civil, a captivé l’attention du grand public venu assister à cette cérémonie mémorable.




Ouverture d’un Atelier National pour Maîtriser les Bonnes Pratiques Légales à Nouakchott

Nouakchott accueille une formation cruciale pour les acteurs du commerce de bétail, orchestrée par le CILSS et l’URC/PRAPS-2

Dans une initiative essentielle visant à endiguer les pratiques illégales et les tracasseries routières entravant le commerce de bétail en Afrique de l’Ouest, le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et l’Unité régionale de Coordination de la deuxième phase du Projet régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (URC/PRAPS-2) ont lancé un Atelier national de formation. Cette formation de deux jours, qui se déroule à Nouakchott, rassemble des acteurs clés, notamment des responsables d’organisations pastorales, des représentants ministériels et des forces de sécurité.

L’objectif fondamental de cette formation est de diffuser le contenu du « Guide de pratique de droit », élaboré par un juriste consultant indépendant, aux acteurs et parties prenantes du commerce de bétail. La formation vise à renforcer les connaissances en matière de droits et devoirs dans le commerce de bétail, ainsi qu’à maîtriser les mécanismes juridictionnels et non-juridictionnels pour lutter contre les tracasseries routières.

M. Ahmed Benane, Secrétaire permanent du Comité National du CILSS en Mauritanie, exprime sa conviction que cette formation permettra aux représentants des organisations professionnelles d’améliorer leurs connaissances et leurs capacités pour résister plus efficacement aux actes de tracasseries et rackets routiers. Il rappelle l’importance des trois espaces transfrontaliers majeurs de la commercialisation du bétail : l’Espace Niger-Nigéria, l’Espace Mali-Mauritanie-Sénégal et l’Espace Tchad-Nigeria.

Le commerce de bétail est essentiel pour les éleveurs et de nombreux autres acteurs de ces régions. Cependant, les pratiques abusives, la corruption et les taxations illégales lors du franchissement des frontières par les convoyeurs de bétail entravent son expansion en Afrique de l’Ouest. Ces tracasseries administratives entraînent des coûts induits, impactant les revenus des éleveurs et l’accès des consommateurs aux produits viande-bétail.

Pour faire face à ces défis persistants, le CILSS a élaboré le Guide de la pratique du droit en matière de lutte contre les tracasseries », un document de près d’une centaine de pages comprenant des fiches pratiques. L’Atelier de formation de Nouakchott est la première d’une série de six rencontres organisées par l’URC/PRAPS-2 dans six pays du PRAPS-2 (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) pour diffuser ce Guide de manière plus large.

Cette formation représente une étape cruciale dans la lutte contre les tracasseries routières dans le commerce de bétail en Afrique de l’Ouest, et ouvre la voie à une meilleure application des textes juridiques pour promouvoir une pratique légale et équitable du commerce de bétail dans la région.




Appui aux ressortissants de la commune d’Ogo au Sénégal

Le PRAPS-2 va enrôler 1500 bénéficiaires dans la commune d’Ogo, qui vont tous avoir leur pièce d’état civil. Il y aura un surplus de 500 bénéficiaires qui seront enroulés par la mairie, ce qui fera un total de deux mille bénéficiaires, a-t-il dit. M Diouf intervenant à une audience foraine organisée par le PRAPS-2, de concert avec la mairie d’Ogo et le tribunal de grande instance de Matam. Les bénéficiaires viennent essentiellement des villages de Dendouli, Loumboul Alpha, Loumboul Amar et Trawo, situés tous dans la Région de Matam. Un recensement des éleveurs de la zone a démarré en novembre dernier, à l’initiative du PRAPS, ce qui a permis à ses responsables de savoir que certains entre eux ne détenaient pas de pièce d’identité d’état civil, selon le chef d’antenne du PRAPS à Kanel.

Plusieurs réunions ont été tenues en présence de représentants de la mairie, du président de tribunal de grande instance de Matam et des autorités administratives, notamment le sous-préfet d’Ogo et le préfet de Matam.  C’est ainsi que nous avons choisi la date d’aujourd’hui pour tenir cette audience foraine

a expliqué Alfred Diouf.

Dogo-Sénégal

L’audience a permis aux autorités judiciaires locales de délivrer des pièces d’état civil aux éleveurs qui n’en ont pas.

L’antenne du PRAPS à Kanel gère les activités de ce projet pour la région de Matam et le département de Bakel (est)

Ibrahim Sall, agropsateur s’est présenté à l’audience foraine avec quatre enfants ayant atteint l’âge de la majorité sans obtenir une pièce d’état civil.

 J’ai perdu tous mes papiers à cause d’un incendie. Mes enfants qui sont là, n’ont jamais obtenu une pièce d’identité. Ils sont actuellement majeurs. Beaucoup de gens de mon village sont dans cette situation » a dit Monsieur Sall.

Rappelons que le PRAPS est mis en œuvre dans six pays : Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

Il est financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le Comité Inter-Etat de Lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).