Formation continue et diplômante des Services vétérinaires pour répondre aux besoins en santé animale des bénéficiaires directs du PRAPS

Selon la nouvelle approche « Une seule santé » les missions des services vétérinaires sont un maillon essentiel pour garantir la santé humaine et animale mais celles-ci comme toute entreprise sont étroitement liées à la disponibilité en ressources humaines, en qualité et en quantité suffisantes. Or tous les rapports d’évaluation de la performance des services vétérinaires (PVS) et d’analyse des écarts conduits par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) dans les pays, notamment ceux membres du PRAPS relèvent les mêmes insuffisances : les services vétérinaires des pays sont très démunis et le disponible actuel en ressources humaines ne permet pas aux services vétérinaires d’assumer leurs missions régaliennes notamment en matière de santé des animaux et de santé publique vétérinaire.

C’est dans ce  contexte qu’un important budget en matière de formation des services vétérinaires avait été prévu par le PRAPS I. Les activités ont été déclinées au niveau national et au niveau régional. Les deux programmes ont été planifiés de manière consensuelle avec tous les pays lors de la deuxième réunion de concertation de la Coordination régionale de la composante santé animale organisée à Dakar en mai 2017.

Réalisations/acquis

Programmes nationaux de formation

Chaque pays selon ses besoins et ses priorités a développé un programme de formation spécifique décliné en un sous-programme de formation initiale et un sous-programme de formation continue des agents des services vétérinaires.

Tableau 1 : Formation diplômante initiale  

Pays PRAPS Femmes Hommes Total général
Doctorat vétérinaire 6 43 49
Mali 5 6 11
Niger 2 2
Tchad 1 10 11
Mauritanie    1 19 20
Burkina Faso 5 5
Master 2 8 10
Niger 4 4
Sénégal 2 4 6
Total général 9 50 59

Tableau 2 : Formation continue des agents des services vétérinaires

Programmes nationaux prévisionnels de formation continue défini à Dakar en mai 2017

Pays PRAPS Cadres et agents centraux Régionaux et Chefs de poste Auxiliaires et agents de base Privés OP Eleveurs Total
Burkina Faso* ND  ND  ND  ND  ND  ND 
Mali 385 200 300 42   927
Mauritanie 144 20 400 60   624
Niger 200 700 4600     5500
Sénégal 41 104 790 244   1179
Tchad 230 100 400     730
Total 1000 1124 6490 346 0 8960

* Pour le Burkina Faso l’estimation des besoins a été exprimé en nombre de session au lieu d’homme/jour

A la fin du PRAPS I on peut retenir que les programmes nationaux de formation continue ont pour la plupart été réalisés en totalité et qu’environ 9 000 agents des services vétérinaires ont été concernés.

Programmes de formation régionale

Conformément à la planification retenue à Dakar en mai 2017, 13 sessions de formations continues sur des thématiques prioritaires identifiées par les Services vétérinaires ont été organisées par la coordination régionale de la composante santé animale entre 2017 et 2021. Elles ont pour la plupart été assorties feuilles de route dont la réalisation a été suivie à travers les missions d’appui ciblées et dans certains cas à travers la création de groupe d’échanges WhatsApp.

Liste des formations organisées au niveau régional

1. Formation sur les plans de surveillance à t0 et post vaccination de la PPR et PPCB
2. Formation régionale sur le diagnostic de la PPCB et de la PPR par les techniques ELISA et PCR et l’isolement de leur agent causal
3. Formation régionale sur le séro-monitoring des campagnes de vaccination contre la PPR et la PPCB
4. Formation Régionale sur la méthodologie d’élaboration des plans d’urgence Zoo sanitaire
5. Formation de formateurs pour l’utilisation des manuels techniques vétérinaires dans le cadre du PRAPS
6. Formation régionale sur la conception, l’exploitation et l’entretien des bases de données épidémiologiques
7. Formation régionale sur l’utilisation de l’outil KTB pour la mise en œuvre, l’exploitation, la protection et l’administration des bases de données épidémiologiques (PHASE I)
8. Formation régionale sur l’élaboration, mise en place et maintien d’un plan et d’un dispositif de contrôle des MV
9. Formation régionale sur l’utilisation de l’outil KTB pour la mise en œuvre, l’exploitation, la protection et l’administration des bases de données épidémiologiques (PHASE II) 
10. Formation régionale sur la méthodologie d’élaboration des plans nationaux de formation des services publics vétérinaires
11. Formation régionale sur l’assurance qualité et la Biosécurité dans les laboratoires vétérinaires
12. Formation régionale sur le titrage des vaccins contre la PPCB et le suivi souches de Mycoplasme Mycoïdes isolées dans les pays PRAPS  
13. Formation régionale sur l’utilisation des systèmes d’information géographiques pour l’épidémio-surveillance de la PPR et de la PPCB

Soient environ 241 cadres (environ 1 550 H/j de formation) des services vétérinaires formés dont 16,5% de femmes.

Chiffres clés

Coût prévisionnel des programmes nationaux de formation environ 2,9 milliards de Cfa (soit environ 10 % du montant total de la composante 1) dont 1,725 Milliards pour la formation diplômante initiale :

9 000 agents des services vétérinaires concernés par les programmes de formation continue ;

241 cadres des services vétérinaires formés au niveau régional dont 16,5% de femmes

59 docteurs vétérinaires mis sur le marché




Avis à manifestation d’intérêt pour la constitution d’une liste de fournisseurs agrées de consommables informatiques au CILSS

L’objectif du présent avis est de sélectionner des fournisseurs de bonne renommée et qui peuvent livrer des consommable de très bonne qualité à la satisfaction des utilisateurs d’encre d’impression et de photocopie au CILSS. pour plus d’informations veuillez Télécharger l’avis




SOLLICITATION DE MANIFESTATIONS D’INTERET

SELECTION DE CONSULTANTS PAR LES EMPRUNTEURS DE LA BANQUE MONDIALE

Audit des fiduciaires du Projet d’appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) Tchad

No Don : IDA D0650




Passation de témoin à la Coordination nationale du PRAPS- BF

Après six années passées à la tête du projet et admise à faire valoir ses droits à la retraite, la Coordonnatrice nationale, Madame Edith VOKOUMA / TAPSOBA passe le témoin à Monsieur Hamado .R. OUEDRAOGO, nommé Coordonnateur par intérim pour l’achèvement des activités prévu pour décembre 2021.

Présidée par le Secrétaire Général du Ministère des ressources animales et halieutiques, la cérémonie qui s’est déroulée en présence des différents responsables du département et de la Coordination régionale du CILSS, a été l’occasion pour la Coordonnatrice sortante de brosser un succinct bilan des activités conduites sous sa direction durant les six années de mise en œuvre du projet. Et entre autres résultats engrangés, on peut retenir : en termes de réalisations d’infrastructures :

– 32 parcs de vaccination mixtes construits sur 30 attendus,

34 unités vétérinaires construites ou réhabilitées sur 34, (22 postes vétérinaires neufs, 9 postes réhabilités et 3 cabinets vétérinaires privés réhabilités),

  • 49 forages pastoraux réalisés sur 55 (3 en cours de réalisation),
  • 26 Boulis construits sur 26 prévus, 26 forages annexés aux infrastructures (non prévus),
  • 9 marchés à bétail sur 8 prévus (5 nouvelles constructions et 4 réhabilitations),
  • 10 aires d’abattage réalisées sur 10 prévues, dont une réhabilitée;
  • En termes de renforcement des capacités:
  • l’appui à la formation continue de 4 étudiants à l’École Internationale de Santé et Médecine Vétérinaire (EISMV) de Dakar,
  • la tenue de sessions de formation en SIG au profit de 12 cadres, en SIG et en télédétection au profit de 7 autres pour renforcer le système du suivi des ressources pastorales,
  • 19 sessions de formation faites au profit des enquêteurs et des professionnels des marchés en appui au dispositif du SIM-Bétail,
  • 13 sessions de formation sur les textes réglementaires régissant le commerce du bétail.
  • Dans cette dynamique, il a été délivré à l’endroit de 96 membres de comités de gestion de 15 marchés à bétail et de 10 aires d’abattage dont 11 femmes, une formation sur les outils de gestion des infrastructures, 3 sessions de formation en direction de 79 membres de 5 organisations professionnelles féminines, pour permettre une meilleure valorisation des produits forestiers non ligneux,
  • le financement des organisations professionnelles pour leur participation à 2 foires (SARA en Côte D’Ivoire, FIARA au Sénégal) et de voyage d’études et d’échanges d’expériences à Niamey au Niger.
  • La formation de 350 personnes en LEGS (Live stock Emergency guidelines and standards), dont 17 d’entre elles ont reçu l’accréditation LEGS, donc aptes à conduire des formations, a été également réalisée.
  • En outre, un soutien et un accompagnement ont été offerts aux ménages pastoraux vulnérables par la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus (566 bénéficiaires), aux femmes et aux jeunes issus du milieu pastoral, par la formation de (462 jeunes) à divers métiers et à leur dotation en kits d’installation, en vue de leur insertion socioprofessionnelle.
  • Pour finir, Mme VOKOUMA a remercié les premiers responsables du MRAH pour la confiance placée en elle et l’accompagnement dont elle pu bénéficier tout au long de sa gouvernance du projet, la Banque mondiale et le CILSS, les partenaires de mise en œuvre et ses collaborateurs directs et souhaité bon vent au Coordonnateur par intérim entrant et à l’ensemble des bénéficiaires des activités du projet.+12
  • Source: https://www.facebook.com/prapsbf.prapsbf.94

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Notes des ETP-4 sur  »Les échanges des produits de l’élevage, moteur de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest  »

La 4ème édition des Entretiens techniques du PRAPS( ETP-4) s’est tenue en webinaire du 19-22 octobre 2020 sur le thème :  » Les échanges des produits de l’élevage, moteur de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.  »

Ci-après la Note de cadrage des ETP-4 et les Notes issues de cette grande rencontre des acteurs à l’endroit des Décideurs et des Techniciens




Recrutement d’un assistant technique régional en charge des bases de données sous environnement KoBo Toolbox

L’OIE recherche pour son bureau de Bamako un assistant technique régional en charge des bases de données sous environnement KoBo Toolbox. Pour plus d’informations veuillez consulter l’avis de recrutement




Synthèse des résultats pour la sélection d’un cabinet de recrutement du personnel pour le PRAPS 2

Pour plus d’informations sur les résultats de la sélection d’un cabinet pour le recrutement du personnel pour le PRAPS 2:
Veuillez télécharger les résultats




Cartographie des infrastructures et réalisations du PRAPS: un outil fédérateur de suivi du projet

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) est une initiative de six  (6) pays sahéliens: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.

Approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale le 26 mai 2015, le PRAPS financé à hauteur de 248 millions USD, est mis en œuvre sous la coordination technique du CILSS. Ses réalisations  contribuent  à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. Son objectif de développement est: « Améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans les six pays du Sahel, et d’améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales ou d’urgences ».

Le PRAPS dans sa chaîne des résultats s’est engagé dans un processus de capitalisation des acquis de tous ses investissements physiques et  évènements dans les six (6) pays et au niveau régional. Dans cette perspective, le projet a mis en place une plate-forme Webmapping/Cartographie) pour faciliter le suivi de ses activités principales et infrastructures.

Le Webmapping, un outil de mesure de la performance

Le Webmapping/Cartographie est un outil conçu par le projet en 2018 pour visualiser et suivre l’évolution des infrastructures sur le terrain.

Plusieurs facteurs ont milité dans le choix et l’intégration de la cartographie dans la vie du projet. Il s’agit notamment:

  • Besoin d’harmonisation et de synergie des bases de données géo référencées entre les UCP, l’URC et la BM ;
  • Besoin d’outils de collectes harmonisés ;
  • Nécessité de visibilité et de diffusion des réalisations au niveau des parties prenantes ;
  • Besoin de faciliter et  renforcer le suivi des réalisations  et évènements dans les zones d’insécurité.
  • Objectifs initiaux
  • Mettre en place une base de données harmonisée et géo référenciée des réalisations et évènements du PRAPS ;
  • Assurer un meilleur suivi des réalisations et évènements du projet à temps réel ;
  • Renforcer la visibilité autour des réalisations et évènements ;
  • Harmoniser les pratiques en matière de collecte des données ;
  • Assurer le suivi dans les zones d’insécurité.
  • Assurer une meilleure visibilité des réalisations ;
  • Meilleure coordination des activités ;
  • Une disponibilité et une bonne mise à jour régulière des bases de données ;
  • Système de géo référencement unique et harmonisé.

Apports du PRAPS et autres opportunités

  • Financiers
  • Recrutement d’un consultant pour la conception de la Base de données
  • Organisation d’ateliers régionaux et nationaux ;
  • Acquisition d’outils de collecte (Tablettes, smartphones) ;
  • Mobilisation des frais de connexion internet
  • Méthodologiques /techniques

Description du dispositif

C’est une plateforme numérique basée sur un dispositif de collecte, centralisation, stockage sécurisé de données (Exemple : Kobotoolbox, ODK : open source) pour une représentation spatiale. Le schéma suivant donne un aperçu global du dispositif.

Dispositif de collecte et webmapping

Source : Jean Claude OUEDRAOGO

Démarche du PRAPS

Elle a été basée sur une démarche participative pour la conception autour des composantes du projet, le déploiement, la collecte des données et leur traitement. Les données sont envoyées au niveau de l’URC pour exploitation, visualisation et partage via le site web.

La conception et la numérisation des différentes fiches ont été faites en fonction des besoins thématiques d’information du PRAPS (Infrastructures d’élevage, infrastructures santé et services, Infrastructures de transformation et AGR, Aménagements pastoraux, évènements PRAPS, Points d’eau pastoraux, etc.).

Les équipes des UCP et leurs partenaires ont été formées à l’utilisation de la plateforme pour la collecte des données numériques. Les données collectées ont été régulièrement transmises à l’URC pour exploitation dans le web Webmapping.

Afin d’harmoniser les démarches dans la collecte des données, des rencontres virtuelles ont régulièrement été organisées et une formation régionale a été tenue à Ouagadougou.

Utilisation de l’outil

Les résultats du Webmapping sont diffusés sur le site web de l’URC et exploités par les parties prenantes et les décideurs. Plusieurs types d’utilisation des données pourront être faites à différent niveau :

  • la prise de décision ;
  • la communication sur les réalisations  et évènements du projet ;
  • le mapping des réalisations pour éviter les doublons dans les réalisations avec des projets partenaires.
  • la formation des équipes pays pour la collecte des données (kobocollect) terrain et gestion des bases de données kobotoolbox ;
  • l’organisation de rencontres virtuelles entre les UCP, l’URC et le consultant ;
  • les formations régionales pour l’harmonisation des concepts ;
  • Etc.

Les changements/résultats observés 

  • Innovations mises en place
  • Process / organisation & mise en œuvre des activités
  • Productions (qualité, quantité, diversification, etc.)
  • Clientèle (profil, taille, diversité, etc.)
  • Revenus (taux d’accroissement)
  • Etc.

L’implication de toutes les Unités de Coordination du Projet (UCP) dans la gestion du webmapping et l’intérêt des partenaires au développement reste un facteur de satisfaction.

Pour de plus amples informations: http://praps-webmapping.cilss.int/




Santé animale : PRAPS et OIE, même combat

La nourriture, l’eau et la santé sont les trois piliers d’un élevage productif, porteur d’emplois et de revenus. Pour produire toujours plus de lait, de viande et d’œufs, l’élevage au Sahel souffre essentiellement du déficit pluviométrique certainement, de la pauvreté du tapis herbacé sûrement, des maladies animales, sans aucun doute. Pour faire face à ces fléaux, le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) a fait de la santé animale, son cœur de métier. A l’heure du bilan, l’Hôtel « Les Filaos » de Saly Portudal, a abrité du 27 septembre au 1er octobre 2021, la 7è édition des réunions de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème : « Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS I : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS II. »

Pour le Centre régional de santé animale de l’OIE à Bamako, organisateur de cette rencontre, il a été question, essentiellement, de faire le point sur les réalisations des composantes santé animale dans les pays, notamment par rapport à l’atteinte des objectifs des indicateurs de résultats de la composante santé animale ; d’identifier les possibilités pour renforcer les acquis en vue de leur pérennisation et d’échanger sur les préparatifs du lancement des activités du PRAPS2.

En somme cette réunion a permis de mesurer l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans nationaux d’éradication de la PPR et du contrôle de la PPCB ainsi que les difficultés, en identifiant les points forts et les points faibles : organisation de campagnes de vaccination, acquisition de vaccins, surveillance épidémiologique, mise en place de bases de données, séromonitoring et utilisation de la plateforme KoboToolBox (KTB). L’atelier a été également l’occasion saisie pour informer et sensibiliser les acteurs de la santé animale sur la révision en cours de la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la PPR à l’horizon 2030, sous l’égide de la FAO et de l’OIE.

L’état des lieux des programmes de formation nationale et régionale réalisée dans le cadre du PRAPS a également été au menu de la rencontre. De plus, la réunion s’est longuement intéressée à l’état d’avancement de la mise en œuvre des campagnes de vaccination 2020/2021. Les difficultés rencontrées dans l’acquisition de vaccins avec diluant, le marquage des petits ruminants ou le contrôle de la qualité de vaccins contre la PPR et la PPCB, ont également été partagées. Dans un contexte de raréfaction des ressources et de diversification des partenaires, il a surtout été question de développer des synergies et de partager des expériences, en développant des partenariats avec d’autres projets actifs dans le domaine de la santé animale à l’image du REDISSE (Programme de renforcement des Systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest, du Projet de renforcement des capacités  et surveillance des maladies hémorragiques virales (EBO-SURSY),  du Projet de professionnalisation des para-professionnels vétérinaires (P3V).

A l’issue de cinq jours de présentations et de discussions fructueuses, des recommandations fortes sont été formulées. Il s’agit, pour l’essentiel, de :

  • l’uniformisation des protocoles de séromonitoring mis en œuvre par les pays ;
  • la réalisation d’enquêtes de séromonitoring annuelle pour la PPR et bi-annuelle pour la PPCB comme recommandé par les experts et inscrit dans le les Costab.
  • la planification des enquêtes de séromonitoring pour permettre aux laboratoires d’anticiper sur la commande des kits de diagnostic ;
  • le renforcement des capacités des laboratoires nationaux en réactifs pour le contrôle de qualité des vaccins ;
  • la formulation d’une requête auprès du fabricant de kits de diagnostic ELISA PPCB en faveur du maintien de la production ;
  • la mise en œuvre des PNS PPR et PPCB après leur validation au niveau national ;
  • la planification au niveau des budgets des États d’autres ressources pour le financement des PNS afin que les objectifs de contrôle et d’éradication soient atteints ;
  • la prévision dans les PNS de fonds pour la prise en charge de la surveillance épidémiologique qui est un élément important pour l’éradication et le contrôle des maladies ;
  • le respect des bonnes pratiques dans la mise en œuvre des campagnes de vaccination PPCB et PPR ;
  • l’amélioration du taux de marquage des animaux vaccinés à travers la sensibilisation des éleveurs ;
  • l’harmonisation des système de marquage ;
  • la réalisation du contrôle des vaccins sur toute la chaîne de distribution afin de s’assurer de la qualité des vaccins utilisés.

Enfin, les cinq jours de travaux ont permis aux experts de partager leurs connaissances sur la PPR, la PPCB, l’outil PMAT et l’élaboration des protocole d’enquête. Il a également permis aux pays de faire l’état d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS 1 et de partager leurs expériences afin de les capitaliser pour le PRAPS 2.




PRAPS-1 : viatique santé animale pour le PRAPS-2

Près de 40 acteurs de premier plan des services vétérinaires des pays du PRAPS y compris les Secrétaires généraux des ministères en charge de l’Elevage et les Directeurs délégués de l’OIE ont pris part à la 7è réunion de concertation des Composantes Santé animale du PRAPS sur le thème : « Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS I : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS II. »

La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée, au nom d’Aly Saleh Diop, Ministre sénégalais de l’Elevage et des Productions animales, par le Dr Mamadou Ousseynou Sakho, Secrétaire général dudit Département. Dans son adresse aux participants, le Dr Sakho a d’abord tenu à exprimer la profonde gratitude du Gouvernement du Sénégal à l’égard de la Banque mondiale et du CILSS pour leur appui constant. Il a ensuite salué l’accompagnement de la Coordination régionale de l’OIE dans le renforcement des capacités, la coordination et l’harmonisation des programmes de santé animale dans les pays bénéficiaires du PRAPS. Le Dr Sakho voit, à travers cette activité, un excellent moyen de « sauvegarder l’amélioration des productions animales et la productivité qui jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire, la nutrition, la création de revenus et d’emplois. »

Pour sa part, la Docteure Caroline Planté, TTL du PRAPS à la Banque mondiale, a tenu à faire parvenir un témoignage fort aux participants à cette rencontre. Pour Mme Planté, « le PRAPS est l’un des premiers projets de la BM à avoir redonné une place aussi importante à la santé animale, en lui dédiant une composante et lui assurant un financement substantiel de l’ordre de 20% lors de son approbation. » Et elle préconise de faire un bon usage des leçons tirées de la première phase dans la mise en œuvre de la seconde phase. Et pour cause, elle estime, entre autres, qu’une plus grande attention doit portée à l’efficacité et l’impact des actions, dont la preuve sera fournie notamment par les résultats des activités de surveillance. De plus, les problématiques du médicament vétérinaire, de l’antibiorésistance et de la santé publique vétérinaire vont revêtir une grande importance sur le PRAPS-2. Par conséquent la Dre Planté plaide pour un renforcement holistique des capacités des SV tout au long de la mise en œuvre du Projet devra. 

Auparavant, le Pr Idriss Oumar Alfaroukh a rappelé le contexte de la naissance du PRAPS dont l’historique est lié aux déclarations prises lors des colloques internationaux sur l’élevage pastoral tenu à Ndjamena en mai 2013 et à Nouakchott en octobre 2013. Le Projet a été ainsi porté sur les fonts baptismaux avec une forte volonté politique d’asseoir un pastoralisme sans frontière dont l’un des messages principaux est de se mobiliser « pour un pastoralisme sans frontière. » Mais pour relever ces défis, a estimé le Pr Alfaroukh, il faut vaincre les deux maladies redoutables que sont la Peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) qui contribuent à appauvrir les populations pauvres du Sahel.

Aujourd’hui, a encore soutient le Pr Alfaroukh, « grâce aux efforts conjugués des pays et des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), nous avons le droit d’espérer que les services vétérinaires se renforcent davantage à travers l’amélioration des infrastructures, la fourniture d’équipements vétérinaires, la relance du dispositif de surveillance épidémiologique, l’appui à l’installation des vétérinaires privés, la lutte contre les maladies et la formation initiale et continue des agents des services vétérinaires. » Le Challenge actuel des pays sahéliens et notamment du PRAPS, est de participer activement au grand défi mondial d’éradication de la PPR et de limiter les contraintes liées à la santé animale. Dans ce cadre, le Pr Alfaroukh a apporté l’appui de l’OIE à travers la disponibilité de sa Directrice générale, la Dre Monique ELOIT pour l’atteinte des objectifs au niveau national et mondial en matière de santé animale.