Le PRAPS BF donne du sourire aux acteurs du commerce de bétail et des activités connexes du domaine de la Région du Nord.

En effet, le marché à bétail de Namissiguima flambant neuf construit par le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel Burkina Faso au profit des acteurs, a été réceptionné le 26 mars 2021. La réalisation de cet ouvrage intervient après celle de Kari dans la Région de la Boucle du Mouhoun, de Kourouma dans la Région des Hauts-Bassins. La réception de cet ouvrage porte à 3, le nombre de marchés nouvellement construits sur les 5 attendus. Du reste, les deux marchés restants (Kiérim /Ouessa) dans la Région du Sud-Ouest, (Bomborokuy) dans la région de la Boucle du Mouhoun sont à un stade de réalisation suffisamment avancé. Il faut également rappeler que 4 marchés à bétail sur 4, réhabilités (Niangoloko, Bittou, Guelwongo, Seytenga) ont été déjà réceptionnés. Au total, ce sont 9 marchés qui sont attendus.




Appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un bureau d’études pour accompagner le processus de capitalisation des résultats/acquis du PRAPS

L’objectif général est de capitaliser les résultats et acquis du PRAPS1 y compris les résultats/acquis hors cadre de résultats (CdR). La capitalisation permettra : (i) d’identifier les interventions les plus pertinentes conduites dans le cadre du PRAPS1, (ii) d’analyser ces interventions pour dégager des enseignements opérationnels et leçons apprises.
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Construction et aménagement d’aires de repos du bétail par le PRAPS Mauritanie :Des haltes providentielles pour éleveurs, convoyeurs et animaux

Aux environs d’Aghchorguitt, à quelques pas de la Route de l’Espoir (PK 237), le Projet d’Appui au Pastoralisme au Sahel-Mauritanie (PRAPS-MR) a financé la construction et l’aménagement, au niveau d’une  zone que les riverains appellent communément « Robinet », de locaux flambant neufs  et  un hangar de 120 mètres carrés pour servir  de gîte de repos et d’abris pour les  éleveurs, les propriétaires d’animaux et autres convoyeurs de bétail en transit vers les marchés à bétail terminaux  de Nouakchott… 

Fonctionnel depuis avril 2019 l’aire de repos de « Robinet » bâtie sur une surface totale d’environ 400 mètres carrés comprend,  en plus d’une salle de conservation d’intrants, une rampe d’embarquement et de débarquement des animaux, un forage fonctionnant à l’énergie solaire et six abreuvoirs. Cet espace ouvert et amenagé est devenu un point de convergence de nombreux éleveurs et convoyeurs d’animaux venus de  plusieurs coins  du pays. 

Mohamed Ould Abidine, le vieil éleveur de Tayef

«Je viens de la localité de Tayef, près de Guerrou en Assaba, et je convoie 206 têtes de moutons vers Nouakchott. L’aire de repos de Robine, c’est une providence. De l’eau, des pâturages, des locaux où nous reposer et reprendre des forces avant l’étape finale. Mes animaux arriveront à Nouakchott dans des conditions qui me permettront de les vendre à bon prix». Mohamed Ould Abidine, 70 ans, (propriétaire d’animaux, trouvé sur les lieux le jour de notre visite), exprime ainsi sa satisfaction face à cet ouvrage réalisé par le PRAPS Mauritanie. « Leur transport m’a coûté 25.000 MRU. Voyez, le camion est là-bas au bord du goudron. Le chauffeur attend que je me repose moi et mon troupeau qui vient de se désaltérer grâce à l’eau abondante fourni par le forage à énergie solaire. Nous nous sommes bien reposés, et mes moutons arriveront à Nouakchott» témoigne-t-il. Avant de poursuivre, «sincèrement, cet ouvrage est une véritable providence pour nous, notre bétail et pour les convoyeurs». 

Se rappelant du passé, il déclare que cet espace était dépourvu de toute infrastructure. Il n’y avait pas de rampe d’embarquement ou de débarquement des animaux, ni de point d’eau, ni de locaux où s’abriter durant les périodes de fortes intempéries, comme les pluies, les vents de sable ou les fortes chaleurs. Le septuagénaire, originaire du Chargh mauritanien, et qui est encore tenace comme l’arbuste du désert, tient bon sa pratique d’élevage.

 Malgré son âge  avancé, il arrive encore à  supporter la pénibilité des  longs voyages. Pour lui, se reposer dans cette  aire de repos, avant de (re)mettre sur le cap sur Nouakchott, est « une tradition voire un passage obligé.  Car la route qui mène à la capitale est longue et pénible. Il a un impact négatif sur nous et les animaux, mais  heureusement, dit-il,   l’aire de repos est là pour nous soulager  de la fatigue».

Mohamed Moustapha Ould Babe, gérant de l’aire de Repos de Robine

Originaire d’Aghchorguitt, la quarantaine environ, Moustapha Ould Bah, est le gérant de l’Aire de Repos de Robine, depuis avril 2019.Il a été désigné pour gérer l’aire de repos par le comité de gestion de l’infrastructure mis en place avec la municipalité d’Aghchorguitt et les services techniques déconcentrés du MDR dans la wilaya du Brakna. Auparavant, il avait travaillé pendant une trentaine d’années comme gérant d’un forage situé  non loin de là mais qui n’est plus fonctionnel. «J’aime mon métier. Je viens ici le matin, et je reste là jusqu’à 15 heures et je rentre. Pendant les périodes de fête, je travaille davantage pour servir les éleveurs de passage. Je leur ouvre les robinets ainsi que les bâtiments de repos, pendant que leurs animaux broutent l’herbe alentour». Pour nous signifier l’importance de cette aire de repos du bétail, il nous explique : «nous recevons jusqu’à 30 camions par jour particulièrement  pendant les grandes fêtes du Id Al Fitr et Id Al Adha. Les animaux viennent de Fassala, Djiguenni, Timbédra, et d’autres localités lointaines des deux Hodhs et de l’Assaba ». 

Selon le Directeur technique du PRAPS-MR, M. Mohamed Vadel Néma, «  la construction des aires de repos  de Faam Lekhreydhat (commune de Aghorat, wilaya de l’Assaba), et celle de Robine (commune d’Aghchorguitt, wilaya du Brakna) répond à un réel besoin. «Car l’emplacement des principales zones pastorales par rapport aux débouchés implique que les animaux sur pied sont convoyés sur des axes de commercialisation qui sont relativement longs. L’absence d’aires ou de gîtes de repos aménagés le long de ces axes ne permet pas de maximiser le poids vif et l’embonpoint des animaux pour une meilleure valorisation dans les marchés terminaux». Avant d’ajouter : « Il est prévu de renforcer les intrants par la mise à disposition sur place de produits vétérinaires et d’aliment de bétail. Les lieux pourront également attirer plusieurs activités, comme le commerce, la restauration et des services de Michelin etc..»




Dr Edwige Yaro Botoni, nouvelle Coordonnatrice Régionale du projet

Après cinq années de à la tête du projet, Dr Maty Ba-Diao, admise à la retraite a passé le témoin au Dr Edwige Yaro Botoni au cours d’une cérémonie ayant réuni le personnel du Système CILSS en présence de la Responsable du projet à la Banque mondiale, Caroline Planté.

Précédemment Experte en charge des questions de Gestion des ressources naturelles (GRN) au sein du projet, la nouvelle Coordonnatrice régionale a été installée par le Secrétaire Exécutif du CILSS, Dr Djimé Adoum le 13 novembre 2020 au cours d’une cérémonie afin de permettre la participation de l’ensemble des 3 sites du CILSS et des partenaires.

Maty et Edwige

Dr Edwige Yaro Botoni est titulaire d’un Doctorat en Biologie des populations et Ecologie. Elle a à son actif 14 ans d’expérience active au sein du Système CILSS en qualité d’Experte GRN-CC avec une bonne maitrise des problématiques de Gestion durable des Terres/Lutte contre la désertification, changement climatique, Elevage/pastoralisme.

Au cours de son installation, Dr Djimé Adoum a souligné que ce recrutement répond à un besoin de continuité des chantiers en cours du projet. Il s’est réjoui de sa sélection avant de lui témoigner le soutien de tout l’équipe du CILSS pour lui permettre de conduire le projet à son bon terme tout en préparant de façon efficiente sa phase 2. Il a par ailleurs salué sa compétence et sa connaissance de l’environnement ; elle qui au préalable fait ses armes dans le projet. Il reste certain que Dr Edwige Yaro Bootoni est à la hauteur des attentes des charges qui lui sont confiées pour relever le défi du développement. Pour avoir été au niveau opérationnel et stratégie, elle saura apporter sa touche au rayonnement du pastoralisme.

Coordonnatrice URC-PRAPS
Maty-SE

Dans son message, la nouvelle coordonnatrice de l’Unité régionale de Coordination du PRAPS a témoigné sa gratitude aux plus hautes autorités du CILSS pour le choix porté sur elle pour la suite projet et a promis de se mettre au service du projet à la suite de Maty Ba Diao qui a forgé cet édifice qu’est devenu le PRAPS qui fait la fierté de tous au niveau régional et international. Les attentes restent aussi grandes qu’en début du projet et pour la formulation de sa deuxième phase et Edwige Yaro Botoni voudrait vivement compter sur les synergies et les partenariats afin que les fruits soient des meilleurs aux diverses échéances pour le bien-être des différents acteurs.

Cette cérémonie d’installation de Dr Edwige Yaro Botoni a ensuite fait place à la cérémonie d’au revoir et d’hommage du Dr Maty Ba Diao qui a pris les rênes du projet le 15 septembre 2015, ouvert et conduit la coordination régionale au profit des six (6) pays du projet.

Après 14 années passées au sein des 3 sites du CILSS : Institut du Sahel de Bamako, Centre Régional Agrhymet de Niamey et le Secrétariat Exécutif de Ouagadougou, Maty Ba Diao est admise à faire valoir ses droits à la retraite.

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Le premier responsable du CILSS a tenu à la remercier pour son professionnalisme, sa rigueur, son haut sens de la responsabilité, son dévouement et son sens avisé des questions de développement qui ont valu au projet d’atteindre des résultats performants avec l’accompagnement indéfectible de la Banque mondiale. Ses actions à la tête du PRAPS ont contribué à faire tâche d’huile avec l’effet d’entrainement de nouveaux projets tels que le PREDIP, PEPIPASO et bien d’autres dans l’espace CILSS-CEDEAO et la formulation en cours de la phase 2 du projet.

A grande échelle au CILSS, Maty Ba Diao s’est dédiée à la formation de la jeune génération tout en mettant son expertise au service de ses collègues et des jeunes pour préparer la relève. Elle s’est investie dans les formations diplômantes telles que le Master en sécurité alimentaire et le Master Professionnel en Pastoralisme en cours d’évaluation pour sa reconnaissance par le CAMES.

Pour Caroline PLANTE, la collaboration avec elle a été soutenue par son sens élevé du professionnalisme, sa détermination et les acquis du projet quoiqu’un travail d’équipe ont la marque des empreintes de cette coordonnatrice qui s’est dévouée pour le projet et pour la bonne cause de ses bénéficiaires.

photo de famille

A sa suite les témoignages des collaborateurs du CILSS sont venus rappeler ce qu’a été Maty Ba Diao pour le système CILSS, pour chaque projet, programme et pour chaque agent. Tour à tour les collègues ont salué sa contribution au développement rural et lui ont souhaitée une paisible et fructueuse ; que toute son expertise puisse être toujours mise au service des nouvelles générations au profit des communautés ouest africaines et sahéliennes.

Au cours de la cérémonie, un ‘’ EPI d’OR du CILSS ‘’, la plus haute distinction du système et une lettre de remerciement lui ont été remis pour ses mérites.  Maty Ba Diao a également reçu divers présents de l’Amicale du personnel du CILSS.

Dans son adresse à la cérémonie d’hommage, elle a remercié l’ensemble de ses collaborateurs et la Banque mondiale qui lui ont permis de remplir sa charge au service du développement.




Composante 4 : Gestion des Crises pastorales

  • 9 Paramètres spécifiques au pastoralisme intégrés par les systèmes d’alerte rapide nationale 
  • 22 702 Bénéficiaires directs des activités de diversification des sources de revenus, dont 73% femme 

NB : données d’octobre 2020.




Composante 3 : Facilitation de l’accès aux marchés

67 Marchés opérationnels réhabilités et construits grâce au projet 

NB : données d’octobre 2020.




Composante 2 : Amélioration de la gestion des ressources naturelles

244 Points d’eau fonctionnels accessibles aux éleveurs transhumants et aux agro-pasteurs dans les zones ciblées grâce au projet

NB : données d’octobre 2020.




Composante 1 : Amélioration de la santé animale

  • 117 Unités vétérinaires construites ou réhabilitées et fonctionnelles dans les zones d’intervention du projet 
  • 282 Parcs à vaccination construits ou réhabilités et fonctionnels dans les zones d’intervention du projet 

NB : données d’octobre 2020.




Bénéficiaires directs : 2 289 561 personnes dans les 6 pays PRAPS

20 764 bénéficiaires directs activités de diversification des sources de revenus dont 72% de femmes

54 Marchés à bétail construits/ réhabilités

5 042 921 ha des terres aménagées




Construction, équipement et appui à la redynamisation et la fonctionnalité de mini-laiteries par le PRAPS-MR

Depuis 2007,  date de l’implantation de la première unité de transformation laitière locale au sein d’une communauté pastorale, ces types d’infrastructures ne cessent de voir le jour, et font maintenant partie du paysage en milieu rural mauritanien. Le PRAPS-MR vient d’ achever  son programme de construction de quinze (15) mini-laiteries et d’appui à la redynamisation et  la fonctionnalité de 10  autres mini laiteries existantes  dans la zone d’intervention du Projet,  permettant ainsi d’encourager  et booster le développement de la filière laitière locale.

L’objectif de la mise en place de ces mini-laiteries par le projet est de faciliter, entre autres, un meilleur accès au marché pour les éleveurs vulnérables (essentiellement  les groupements féminins et les jeunes), renforcer les capacités de résiliences des populations pastorales pauvres, combattre l’insécurité nutritionnelle dans les ménages des pasteurs et agropasteurs,  et contribuer à l’amélioration des revenus des bénéficiaires et la  sécurisation de leurs  moyens d’existence.

Les 15  mini laiteries nouvellement construites dans le cadre du projet sont implantées en milieu rural mauritanien, notamment  dans les wilayas du Hodh El Chargui, du Hodh El Gharbi, de l’Assaba, du Brakna, du Gorgol, du Guidimagha  et du Trarza. Ce sont  de petites unités de transformation (en moyenne 100 à 200 litres par jour) du lait local dont le fonctionnement privilégie surtout des technologies adaptées aux conditions locales (large recours à l’énergie solaire) et de petits investissements. Ces unités de transformations laitières sont composées d’une véranda, d’un vestiaire, un hangar, une salle de réception, une salle de pasteurisation, une salle de conditionnement et de conservation, etc. Les bénéficiaires de ces mini-laiteries sont les groupements de femmes transformatrices du lait, organisé et structuré en coopératives, légalement constitués et/ou en voie de l’être. Les 10  autres mini-laiteries appuyées par le PRAPS-MR (à la suite d’une mission d’identification de leurs besoins d’appuis par un consultant national)  étaient  confrontées à diverses contraintes  (vétusté et précarité des équipements,  faible disponibilité des intrants dans le marché local, faible niveau de formation et d’alphabétisation des bénéficiaires, vulnérabilité des moyens de gestion, etc.) qui  impactaient négativement sur leurs fonctionnalités et durabilité. Actuellement, chacune des 25 mini-laiteries  a été  dotée par le PRAPS-MR  d’équipements divers (pasteurisateurs à gaz de grande capacité, thermo-soudeuse pour le conditionnement du lait en sachet, congélateurs solaires pour la conservation, glacières pour le transport du lait, etc.). 

« Grâce à l’action du projet, de grands pas vers  l’inclusion et l’autonomisation eco,nomique et positionnement des groupements de femmes transformatrices du lait dans la chaîne de valeur de la filière laitière locale sont aujourd’hui franchies et renforcées», indique Doussou Hamazata Dicko, responsable genre du PRAPS-MR. 

A la mini-laiterie de  Bouteydouma (une localité située à  69 km de la ville de Rosso dans la commune M’Balal relevant de la moughataa de Keur Macène) les femmes bénéficiaires se réjouissent des investissements,  installations et équipements réalisés par le PRAPS-MR, et qui marquent le début d’une nouvelle ère selon  elles :  «Avant l’intervention du projet, certains d’entre nous  nous était surtout occupée par les travaux ménagers au sein de leurs foyers ; d’autres, s’adonnaient au petits commerce de voiles. Maintenant,  à la suite de l’implantation de cette mini-laiterie,  nous commençons toutes à avoir  en commun quelque chose de fort qui nous unit et pour laquelle nous nourrissons de grands espoirs d’autonomisation économique», indique Deidi Mint Oubaa, vice-présidente de la mini-laiterie. 

Mais les grands espoirs et le bonheur des  femmes issues de ce groupement semblent  quelque peu contrariés, en cette fin de mois d’hivernage, par  un manque criant d’approvisionnement de la  mini-laiterie en lait : « Cela est dû  surtout à  l’absence des  animaux de notre localité,  partis en transhumance vers d’autres lieux», nous confie la vice-présidente. Et loin de se laisser abattre par cette déconvenue, les femmes se mettent à rêver déjà des dividendes futures qu’elle pourrait tirer de la commercialisation prochaine du lait au niveau de cette mini-laiterie, mais aussi à solliciter de nouveau une  aide du PRAPS-MR :  « Nous voudrions que le projet nous aide à acquerir un véhicule qui transportera nos produits dans les épiceries et marchés de  Rosso et de  Tiguint », a déclaré la vice-présidente.