Quand l’eau cette denrée rare devient accessible et disponible pour tous.

Dans l’Unité pastorale (UP) de Médina Salam, dans l’ Antenne de Koungheul du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS)- Sénégal, le déficit en eau tant pour les humains que les animaux a longtemps fait la tristesse et le combat au quotidien des populations de la zone.

En effet, auparavant, il fallait pour les femmes recueillir de l’eau d’un puits profond de plus de 60 m pour les besoins de leurs familles et pour les animaux, à des heures indues en mettant également en situation d’insécurité. Par moments, les ânes étaient mis à contribution pour avoir de l’eau.

Ces tâches ardues et laborieuses ont connu un épilogue avec le #PRAPS.

Fort de son objectif de renforcer la résilience des agro-pasteurs, pasteurs et des femmes, le PRAPS dans son ensemble et de façon spécifique au Sénégal, a fait de l’accès aux ressources en eau une priorité.

Après la signature des Accords sociaux avec les communautés concernant par le Projet, les réalisations sont effectives et profitent à tous dans les zones du projet et au-delà.

Aujourd’hui, Médina Salam, localité située à environ une centaine de kilomètres de la Commune de Koungheul, dans la Région de Kaffrine et village centre bénéficie d’un château d’eau d’une capacité de. 150 m 3 et alimente deux autres villages satellites, des bornes fontaines, et 4 abreuvoirs pour la joie des bergers et des communautés.

En rappel, le PRAPS est organisé autour de cinq (5) composantes:

– Amélioration de la santé animale

– Amélioration de la Gestion des Ressources Naturelles

– Facilitation de l’Accès aux marchés

– Gestion des crises pastorales

– Gestion du Projet et appui institutionnel

Dans le cadre de la Composante 2 du Projet : Amélioration de la Gestion des Ressources Naturelles, l’ Unité Pastorale de Médina Salam bénéficie depuis quelques mois de 4 abreuvoirs.

Tôt ce matin, comme à l’accoutumée, le Gérant de l’abreuvoir est à son poste. Petits comme grands ruminants viennent se désaltérer avant d’aller ensuite chercher à base nourrir.

Ces abreuvoirs construits par le Projet permettent à des milliers de animaux d’avoir de l’eau à proximité des communautés et de garantir un accès en tant que de besoins.

Avec ces infrastructures, plus de besoin d’effectuer de très longues distances avec tous les risques que comporte l’activité pastorale.

Le gérant d’une de ces infrastructures, Pouye, se rend disponible deux fois par jours: le matin et le soir pour satisfaire les besoins des animaux conduits par leurs bergers. Il se réjouit car cette activité vient en sus de ses activités agro pastorales et lui permet d’avoir d’autres revenus qui contribuent aux chargent familiales.

Concernant ces activités, tous les animaux qui fréquentent l’abreuvoir qu’il gère sont recensés et inscrits dans un registre. A la fin de chaque mois, ma contribution financière pour tous petit ruminants  est de 50FCFA et 175 FCFA par tête de bovin.

Les ressources ainsi collectées servent à régler la facture pour la consommation de l’eau, à l’entretien et à la motivation du Gérant.

LEGS encore en français  » Normes et Directives pour l’aide d’urgence à l’élevage  »

Pour faire face aux crises pastorales et aux aléas climatiques, le Manuel LEGS a été conçu pour apporter des réponses adéquates à ces situations d’urgence en termes de préparation et de coordination.

Aujourd’hui, point de doute que les situations d’urgence affectent d’autant plus les systèmes d’élevage pastoral que les délais de reconstitution des troupeaux que les hommes également.

Les formations LEGS initiées autour du Manuel met en évidence des outils pour bien analyser la situation et d’identifier les interventions en matière d’élevage, en toute connaissance de cause.

L’approche LEGS s’appuie sur les moyens de subsistance des communautés et cheptel sinistrés. Non seulement elle facilite leur relèvement immédiat face à une situation d’urgence, mais contribue aussi à accroître leur résilience à long terme et à réduire leur vulnérabilité face aux catastrophes et aux chocs futurs.

Inscrite dans la composante 4 du Projet  » Gestion des crises pastorales » des formations de formateurs LEGS ont été dispensées dans les 6 pays et au niveau régional afin de disposer de formateurs accrédités en vue de réinvestir les formations pour un meilleure gestion des crises pastorales au niveau national.

Dans le cadre des activités du PRAPS- Sénégal, Dr Ossebi, Spécialiste en Économie de l’Elevage et Enseignant Chercheur à l’Ecole InterEtats des Sciences et Médecine vétérinaire (EISMV) de Dakar a bénéficié en 2019 de la Formation des Formateurs LEGS.

Aujourd’hui Formateur accrédité, il dispense des formations LEGS à divers publics impliqués dans l’élevage et le pastoralisme.

Pour lui  » la Formation LEGS a été une vraie découverte notamment dans sa conduite : le style, la forme, le contenu, les outils de Suivi-Evaluation l’implication des parties prenantes. Elle allie l’efficacité et l’efficience pour des interventions de qualité  ».

Un des avantages de l’approche LEGS pour les acteurs est la compréhension approfondie de l’importance de l’élevage, l’importance des bénéficiaires dans le dispositif d’intervention, les outils appropriés utilisés pour l’apprentissage des adultes, les échanges avec les formateurs et les feedbacks.

Dr Walter Ossebi note que les feedbacks des formateurs et des pairs ne sont point perçus comme des sanctions mais comme des mécanismes d’amélioration des formateurs qu’ils sont.

Il retient de sa formation que :  » la Formation LEGS est une expérience réussie qu’il capitalise tant sur le plan personnel et pour la réorganisation et l’enrichissement des cours dispensés. C’est une formation riche en expérience et en apprentissage qui met aussi l’accent sur la rigueur, l’organisation et le respect des étapes. En somme c’est une formation normée avec des messages clés.

Le contenu très riche et intéressant notamment pour les études de cas reste utile au quotidien.

Au Sénégal, depuis le lancement des formations LEGS en 2018, avec l’appui du PRAPS, 15 formateurs accrédités et environs 250 acteurs de développement formés ont été enregistrés.

En cette matinée du marché hebdomadaire de Altou Fass, dans la Commune de Passcoto, département de Koumpetum, au Sénégal, l’affluence est grande sur le site bien clôturé et sécurisé: les animaux, grands et petits ruminants se font entendre bruyamment et les voix des acteurs du marché s’élèvent, associant rires et appels à l’achat.

Ce marché est une infrastructure neuve, moderne et fonctionnelle qui accueille le marché de bétail. Elle est réalisée par le PRAPS-Sénégal dans le cadre des activités de la Composante Facilitation de l’Accès aux marchés dont l’objectif essentiel est de contribuer à accroître les revenus des acteurs des différentes filières par i) le développement des infrastructures et des systèmes d’information pour la mise en marché et ii) le renforcement des organisations de producteurs et interprofessionnelles et l’accès au marché.

Les hommes présents sur le marché sont soit à calmer leurs animaux apeurés par les étrangers soit à discuter entre eux ou encore procèdent à des transactions autour des animaux à leurs côtés

Les femmes quant à elles sont assises devant leurs étals à accueillir leurs clients qui viennent pour acheter des produits tels que le thé préparé sur place, le sucre, les cigarettes, de l’eau, des jus naturels, du lait de vache et d’autres denrées de première nécessité.

D’un autre côté, des personnes sont présentées cœur étant des membres du Comité de Gestion (COGES) de l’infrastructure qui veillent scrupuleusement sur les mouvements.

Pour son Président Thierno Ndao, les acteurs sont conscients des changements intervenus avec ce nouveau site qui est en face à l’ancien marché. Ce qui rend évident les comparaisons pour ensuite faire ressortir les bénéfices pour la Commune, les communautés locales et les localités environnantes. Déjà, il est à noter que les abris de fortune fait de paille sont inexistants sur le nouveau marché.

Les infrastructures étaient quasi absentes sur l’ancien marché à bétail , l’insécurité et le non contrôle des recettes du fait de l’espace ouvert sont entre autres des difficultés enregistrées sur l’aire révolue sur laquelle véhicules de transport, des motocyclettes, … cohabitaient.

Aujourd’hui, le nouveau marché à bétail de cette localité s’étend sur 1 ha avec plusieurs commodités qui permettent réellement d’améliorer les conditions de transport des animaux à travers différents quais d’embarquement ou de débarquement, les transactions financières sur le site, l’épanouissement des animaux répartis en trois catégories : Espace des petits ruminants, Zone des bovins et Espace des équidés.

Le marché à bétail d’Altou Fass à l’instar des autres marchés du Sénégal est par ailleurs composé de deux grandes aires de repos pour les acteurs du marché, d’un bâtiment administratif, d’une cantine. Des services sont assurés par un Agent de la santé animale qui se rend très accessible et disponible.

Selon le Maire de la Commune, Hamady Barry:  » depuis 9 mois que le marché est fonctionnel, un meilleur contrôle peut être exercé pour le suivi des entrées en termes de recettes. De nombreux changements sont enregistrés en termes de nouveaux comportements des acteurs qui comprennent en majorité les enjeux de l’infrastructure pour eux et pour la commune. Des actions de sensibilisation se mènent régulièrement pour renforcer l’appropriation de tous.

En termes d’actions de pérennisation des infrastructures, il est prévu que les ressources collectées contribuent à l’entretien et à la maintenance des réalisations. Aussi, à termes, les recettes pourront participer à la réalisation d’ouvrages et d’infrastructures Socio-économiques au profit de la commune  ».

Pour le Président du COGES, les tarifs liés à l’accès , le.marche est de tout bénéfice pour sa communauté.

En moyenne, de façon hebdomadaire , le marché enregistre 70 bovins et leurs actions d’information et de sensibilisation resteront de mise sur la fréquentation du marché.

Le marché de Altou Fass construit fait partie d’un groupe de 8 marchés à bétail construits ou réhabilités et équipés.

La confiance, cette denrée rare, socle de la bonne gestion des infrastructures dans le PRAPS – Sénégal

Dans la mise en œuvre du projet, plusieurs infrastructures ont été réalisées pour l’atteinte des résultats identifiés.

Au préalable et conformément aux directives de la Banque mondiale, bailleur du projet, suite à un processus participatif une approche d’ingénierie sociale a été déclenché pour aboutir à des accords sociaux.

Ces accords réunissant l’ensemble des parties prenantes au niveau local sont des vecteurs de cohésion sociale et participent de la mise.en oeuvre réussie du projet.

Dans un esprit de bon fonctionnement et de durabilité des investissements et des infrastructures, des Comités de Gestion (COGES) ont été mis en place avant même la fin des travaux. Les membres desdits comités ont eu leurs capacités renforcées pour une bonne appropriation de leurs missions et responsabilités.

Au Sénégal, diverses infrastructures rentrant dans le cadre de la fonctionnalité ont été réalisées. Il s’agit entres autres de marchés à bétail, de magasins de stockage d’aliments bétail de 50-100 t, des unités de transformation laitière, des boutiques pastorales et bornes fontaines gérées exclusivement par les femmes dans les zones pastorales, des forages, des abreuvoirs.

A la présentation des membres des COGES sur les différents sites visités à Médina Salam, Boussoura Ndawène, Patoulane et Altou Fasse, la première question qui vient à l’esprit c’est de savoir comment ils ont été choisis. Les réponses fournies sur l’ensemble des localités sont unanimes par les habitants:  » c’est sur la base de la confiance ».

Les habitants ont mentionné que chacun connaissant tous les habitants des villages parce que vivant au quotidien avec eux, leurs choix sont conduits par leur confiance aux membres qu’ils ont désignés. Ils soulignent qu’ils restent convaincus par les intérêts communs que ces membres ont toujours défendu. Pour eux le faible niveau d’alphabétisation et de compétences en management ne sont pas des handicaps. Ils se sont tous engagés à faciliter la tâche aux COGES au regard des bénéfices qu’ils tirent tous de l’exploitation des infrastructures et autres réalisations.

l’objectif de l’étude est de faire une évaluation Rétrospective du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) – Phase 1. Pour plus d’informations:
Télécharger l’appel à manifestation d’intérêt
Télécharger les TDRs

L’objectif général de la mission est d’élaborer un guide de bonnes pratiques sur la base des expériences tirées de la mise en œuvre des activités du volet A (préparation aux crises pastorales). Cette capitalisation prendra en compte les activités de réponse aux crises pastorales pour les pays qui ont répondu à des crises (Mauritanie, Niger et Tchad). Ce guide aidera à une meilleure intervention dans le cadre du PRAPS2. Pour plus d’informations, veuillez télécharger :
Télécharger l’appel à manifestation d’intérêt
Télécharger les TDRs

L’objectif général de la mission est de préparer une analyse détaillée des processus de construction et de gestion des marchés qui ont été implémentés au niveau des six pays du PRAPS et des résultats de ces processus, en vue d’élaborer les supports des discussions lors d’un atelier régional de capitalisation et de partages d’expériences. Cette analyse détaillée devra examiner les différentes séquences du processus de construction et gestion des marchés à savoir.
Télécharger l’appel à manifestation d’intérêt
Télécharger les TDRs

L’objectif global de l’étude est de capitaliser les acquis du PRAPS-1 en matière d’hydraulique pastorale, en vue d’en tirer les enseignements et mettre en exergue les success stories et bonnes pratiques qui peuvent être répliquées dans le PRAPS-2
Télécharger l’appel à manifestation d’intérêt
Télécharger les TDRs